Jeudi en début de soirée, les curistes et vacanciers qui se promenaient dans les rues de Barbotan les Thermes, ainsi que ceux qui étaient en terrasses de bar et de restaurant furent intrigués par la pose de grilles de chantiers devant plusieurs établissements.
Sur ces grilles, les affiches interpellent les passants et résument le mécontentement des patrons de ces établissements : « Chers clients à compter du 1er août, le pass sanitaire est obligatoire en terrasse ainsi qu’à l’intérieur. Si je vous sers sans m’en assurer je risque 1 an de prison et 45 000 euros d’amende. Merci de votre compréhension et merci Macron. La direction. » L’autre affiche sur les grilles précise « Voici à quoi ressemblera votre terrasse à compter du 1er août. »
Pour le moment les bars restaurants qui participent à cette contestation sont : le bar 32, la Coccinelle, la Palmeraie, l’Estanquet, le bar à Claude.
Didier Boldini, patron du 32 précise :
« Depuis un an, nous respectons les consignes que l’État nous impose dans l’intérêt de tous. Depuis le 19 mai, l'affluence de la clientèle était progressive. Avec les nouvelles contraintes et le pass sanitaire, au mois d’août nous allons encore subir une baisse de fréquentation de la clientèle d’environ 30 à 40%. C’est une véritable estocade. C’est trop cette fois-ci. Le jeudi, pour la soirée paella j’avais une quarantaine de clients, aujourd’hui, je n’ai que trois réservations, alors au mois d’août combien ?
Au mois de mars je voulais me faire vacciner. La réponse fut négative en me disant « Vous êtes trop jeune et vous n’avez pas de pathologie grave.» Maintenant, je suis dans l’obligation de me faire vacciner en urgence et avant le 1er août sous peine d’être dans l’obligation de fermer l’établissement et de mettre au chômage mes deux employés. J’ai contacté Doctolib, le rendez-vous est seulement possible pour le 13 août. »
Thibault Maurin, co -patron de la Coccinelle où les deux patrons et les quatre employés sont vaccinés grâce au médecin de famille s’est exprimé à son tour :
« Si une famille vient dans mon établissement, et qu’une personne n’a pas de pass sanitaire, je suis dans l’obligation de refuser cette personne. Il est certain que par solidarité, les autres membres de la famille ne viendront pas dans l’établissement, c’est un véritable coup de massue qui nous arrive en pleine saison. De plus, pour contrôler les pass, il nous faudra embaucher une nouvelle personne, un vigile. Ce contrôle systématique, risque d’énerver certains clients. C’est une méthode qui va certainement ouvrir la boîte à gifles, hors nous sommes là pour offrir de bons moments de détente, de plaisirs à notre clientèle. »