Alors on danse !

Eden IMG_5836.jpg

La nuit va revoir le jour !

Les discothèques sont les établissements commerciaux qui seront restés condamnés à l'inactivité le plus longtemps dès le début de la pandémie due au Covid-19. Depuis le premier confinement en mars 2020, leurs portes sont closes.

Leur réouverture, ce week-end, va se faire dans le cadre d'un protocole sanitaire strict défini par l'État. Ainsi, la jauge sera limitée à 75 % en juillet pour passer à 85 % en août.

Pour venir se défouler sur les pistes de danse comme avant le 17 mars 2020 - une date qu'on ne peut pas oublier - , les jeunes et les moins jeunes vont devoir à l'entrée montrer leur sésame : le justificatif pour avoir reçu ses deux injections de vaccin anti-covid, ou à défaut un compte-rendu de test PCR négatif depuis moins de 72 heures.

Sans cela, ils devront se résigner à rentrer chez eux. Mais, en accord avec l'ARS (Agence Régionale de Santé) et Jean-Michel Blay, le délégué départemental, le conseil départemental a décidé une opération expérimentale en mettant à disposition 200 auto-tests très faciles d'utilisation qui permettent en dix minutes, un quart maximum, d'avoir le résultat : négatif, ouf, la soirée peut commencer ! et positif, la cata, on rentre chez soi !

Ces auto tests, Philippe Martin, le président de l'assemblée départementale, est venu en voisin les apporter à Ludovic Farbo, le gérant de l'Eden Club de Maignaut-Tauzia.

Car cet établissement va être le seul du département à redémarrer ce week-end. Ludovic Farbo, un résistant comme l'a qualifié Philippe Martin mais certainement aussi un combatif. En effet, quelle idée de vouloir ouvrir une discothèque juste au moment où s'est déclenchée une pandémie mondiale ! Mais un vrai sportif ne se laisse pas abattre. Quand deux mois seulement après qu'il ait rouvert ce lieu chargé d'histoire et ayant changé plusieurs fois de nom, le couperet étant tombé, il a fallu faire taire les platines, son équipe et lui en ont profité. Ils ont continué de l'améliorer avec notamment la création d'une terrasse extérieure, le Garden Eden.

Lors de la réouverture des bars et restaurants, ils ont repris une activité de bar lounge, comme l’été dernier, associée depuis à un service de restauration, entre 18 heures et 23 heures.

Se tester et se faire vacciner pour danser tout l'été

Maintenant qu'il va être possible de nouveau venir se distraire, il faut faire en sorte que cela puisse durer et que chacun puisse continuer à danser tout l'été, et même après.

Philippe Martin et Ludovic Farbo insistent l'opération auto-tests disponibles est uniquement une option de secours. Pouvoir continuer à fréquenter les night-clubs, en limitant les risques de propagation du virus, passe nécessairement par la vaccination. Il ne faut pas prendre celle-ci pour une contrainte sauf à en être de farouches opposants. Si on veut éviter la propagation de variants divers, si on veut que la rentrée en septembre se fasse dans des bonnes conditions, il faut que ceux qui ne le sont pas encore, aillent se faire vacciner.

En le faisant, ils feront  "un truc bien" dit Philippe Martin.  Et facile, en un quart d'heure de temps, l'affaire est pliée. Il lance donc cet appel aux Gersois et plus particulièrement aux jeunes.

Ainsi au Mouzon, à Auch, les places disponibles sont nombreuses sans rendez-vous, ce vendredi et ce samedi.

Plus près, à Condom, sous le cloître avec accès côté place Lannelongue  - côté sous-préfecture -, il sera possible de se faire vacciner, avec le vaccin Pfizer, sans rendez-vous également, samedi de 11 h à 12 h 15 et de 14 h 30 à 17 h.

En effet, si 57 % de la population gersoise, un peu moins de 114.000 personnes, a reçu sa première dose, si le département est dans les dix départements les mieux vaccinés de France, il faudrait doubler ces chiffres pour envisager l'avenir plus sereinement.

Le président du conseil départemental doit d'ailleurs rencontrer le préfet dans la journée de lundi prochain pour convenir de nouvelles décisions à prendre. Il désirerait, pour sa part, qu'on s'inquiète des publics tenus à l'écart de la vaccination. Ainsi, il serait souhaitable que les maraudes qui vont à la rencontre des sans-abris, puissent être accompagnées d'une infirmière qui pourrait se charger de les vacciner.

Pour faire progresser cette vaccination, il va falloir aller vers les gens là où ils sont, sans garantie que cette option soit un succès, par exemple des tentes sur des parkings de grandes surfaces.

Mais Philippe Martin semble envisager d'autres options pour inciter les citoyens à franchir le pas et éviter ainsi  les risques de 4e vague et de propagation des variants. Plus rock 'n' roll, les solutions ?

Alors on va continuer à danser ?

Photos Marc Le Saux

 

Publicité
Suggestion d'articles
Suggestion d'articles