82 ans pour Rika Zaraï, 84 ans pour Claude Brasseur

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Deux artistes disparaissent en deux jours

La chanson et le cinéma français sont en deuil. 

Claude Brasseur, le fils de l'immense acteur, Pierre Brasseur (Le Quai des brumes) et d’Odette Joyeux (Douce) s'est éteint hier sans être victime du Coronavirus, "dans la paix et la sérénité entouré des siens", comme l'indique le communiqué officiel annonçant sa disparition.

« Brasseur Père et Fils, Maison fondée en 1820 » : le sous-titre du livre de mémoires qu’il publie en 2014 (Merci !, Flammarion) souligne l’importance à ses yeux d’avoir appartenu à une dynastie. La renommée de son père, Pierre, aurait pu le faire renoncer à cette carrière d'acteur qui l'attirait. Mais la rencontre avec Elvire Popesco lui permettra de débuter au théâtre en 1955. Ensuite, il commencera à jouer au cinéma en 1955.

Acteur de théâtre, habitué aux seconds rôles au cinéma, Claude Brasseur va gagner en notoriété au début des années 1970 grâce au petit écran. Et au personnage de Vidocq. Il incarne à merveille ce bagnard devenu policier au XIXe siècle, dans les treize épisodes des Nouvelles aventures de Vidocq, de 1971 à 1973.

Ensuite, il est parvenu à se débarrasser de l'ombre paternel et à se faire un prénom au cinéma, en plus de soixante ans de carrière, en jouant aussi bien les durs à cuire que les papas poules, en mélangeant âpreté et tendresse. 

Quelques films inoubliables avec Claude Brasseur :

  • 1959 « Rue des Prairies »
  • 1962 « Le Caporal épinglé »
  • 1976 « Un éléphant ça trompe énormément »
  • 1977 « Nous irons tous au paradis »
  • 1977 César du meilleur second rôle (« Un éléphant ça trompe énormément »)
  • 1979 « La guerre des polices »
  • 1980 César du meilleur acteur (« La guerre des polices »)
  • 1980 « La Boum »
  • 1993 « Le dîner de cons » (au théâtre)
  • 2000 « Les Acteurs » : avec une scène mémorable où il joue son propre rôle : son téléphone sonne dans la rue, c’est Pierre Brasseur qui l’appelle, puis qui lui passe Bernard Blier...
  • 2016 « Camping 3 »

Rika Zaraï, quant à elle, était franco-israélienne, une chanteuse très populaire dans les années 60-70, connue notamment pour son tube "Sans chemise, sans pantalon".

Grâce à une rencontre avec le producteur Eddie Barclay qui lui offre un contrat, Rika Zaraï va enregistrer ses premiers singles.

Dans la deuxième moitié des années 1960, les succès s'enchaînent : CasatschokAlors je chanteSans chemise, sans pantalon ou encore Balapapa. Elle a également signé deux chansons de Charles Aznavour, Le Temps et Et Pourtant.

Sa dernière apparition scénique date de février dernier : quelques jours avant de fêter ses 82 ans, la chanteuse s'est produite aux Folies Bergères à l'occasion de La Nuit de la déprime organisée par Raphaël Mezrahi.

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