C’est une des conséquences du Brexit qui pourrait bien redonner un coup d’éclat à la Ville Rose, après les turbulences qui ont affecté le monde de l’aéronautique. La capitale de l’Occitanie se retrouve en lice face à Madrid, Bologne, Potsdam et Vienne pour accueillir le CEPMMT. Installé à Reading, en Angleterre, celui-ci se voit en effet contraint de quitter le pays qui a choisi de sortir de l’Union européenne.
Véritable institut de recherche et service opérationnel 24h/24h et 7/7 jours, cet organisme intergouvernemental est chargé de produire et diffuser auprès des États membres de l’Union Européenne les prévisions numériques, grâce à son supercalculateur. Et nombreux sont les pays prêts à lui ouvrir leurs portes. Car, en plus de sa notoriété, ce centre transportera avec lui quelques deux cents cinquante salariés experts et leur famille dès l’été prochain.
« Toulouse, capitale européenne de l'aéronautique et du spatial, siège de Météo France et centre de recherche important en Europe, a tous les atouts pour rivaliser avec les autres villes européennes candidates a déclaré la présidente de Région, Carole Delga, à l'annonce de la décision gouvernementale. L'implantation du centre européen pour les prévisions météorologique en Occitanie, à Toulouse, est une véritable opportunité économique pour notre territoire. Elle va relancer notre dynamique et renforcer notre pôle déjà puissant. Avec nos partenaires, nous sommes prêts à défendre notre candidature.»
Le Département et Toulouse Métropole sont également très investis dans ce projet d’implantation, qui viendrait rejoindre le Centre National d’Études Spatiales (CNES), l’Université fédérale de Toulouse, l’Observatoire Midi-Pyrénées, et Mercator Ocean International, le service européen qui œuvre pour la surveillance des océans. Copernicus, programme d’observation spatiale de la Terre au niveau de la qualité de l’air et du changement climatique du CEPMMT, pourrait ainsi s’ajouter à ce joli florilège.
Pour mieux convaincre le Conseil européen qui rendra sa décision finale en fin d’année, les trois institutions proposent la prise en charge des investissements immobiliers, l’équipement et les loyers pour une durée de 25 ans, soit l’équivalent de 35 millions d’euros. Deux sites d’implantation de 3 900 m² ont été soumis : le premier dans le quartier Toulouse Aerospace, non loin de Météo France ; le second à proximité de “La Cité”, dédié aux start-up.
Y aura-t-il un soleil radieux déposé au pied du sapin de Noël de la Ville Rose ?
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