Écouter c’est bien, agir c’est mieux !

Pellicer Lectoure.png

Surtout dans le cadre d'un programme municipal qui se doit d'être avant tout concret !

Le Journal du Gers s'est entretenu longuement avec Julien Pellicer qui a pris de son temps pour répondre à nos questions.

La situation en raison de l'épisode Coronavirus

Quels enseignements vous ont apporté cet épisode dramatique du Coronavirus qui vous a vu être, sans doute, un des seuls candidats affecté directement par le virus ? Comment avez-vous vécu ensuite cette période de confinement ?

Je ne suis certainement pas à plaindre, je vais très bien, ce qui ne vous tue pas, vous rend plus fort. Lectoure, comme Fleurance, ont été durement touchées et j’ai une pensée pour les personnes décédées et leurs familles, notamment dans les EHPAD, mais également pour l’ensemble de nos soignants et aidants pour leur engagement solidaire. Comme mes concitoyens, j’ai vécu la période de confinement à mon domicile de Lectoure, en essayant d’aider mon entourage. Comme beaucoup, je suis heureux de l’esprit de solidarité qui s’est développé entre les habitants. Les commerçants, artisans, producteurs locaux ont été nos héros du quotidien. Notre CCAS a fait son travail avec dévouement, permettant à nos aînés de garder un lien social.

Il faut des élus qui habitent Lectoure pour gérer une telle crise, cela me semble évident. Les élus en place et les services municipaux de Lectoure ont fait le « boulot ». Enfin, Il faut absolument garder cette chaîne de solidarité, cet état d’esprit, et privilégier le local ; si nous sommes élus, nous veillerons à cela.

Quel type de campagne sans réunions publiques ? Comment faire aller voter, pour cette élection, le nombre important (42 %) de Lectourois qui ne s'est pas déplacé pour le premier tour ?

Une campagne en effet particulière, le porte à porte est interdit. Les gens iront voter si la confiance revient. Les bureaux de vote seront aménagés et il semblerait, à ce jour, que l’épidémie continue à régresser. Pour les personnes fragiles ou absentes, il y a les procurations. Si nous voulons une équipe municipale légitime, il faut un taux de participation important, j’espère que les Lectouroises et Lectourois se mobiliseront, car contrairement à des élections nationales un peu abstraites, un programme municipal « c’est du concret !» avec un fort impact sur le quotidien des gens.

Comment envisagez-vous la vie d’après sur le plan social, économique, humain ?

Il ne faut pas être naïf, la crise économique, va se traduire aussi à Lectoure par une crise sociale, peut-être d’un niveau moindre que dans les grandes villes, mais nous aurons des répercussions. Concernant l’humain, une municipalité doit prendre soin de tous et de chacun. Il faut que nos services publics soient opérationnels pour soutenir et accompagner les plus fragiles. Il ne faut laisser personne au bord du chemin. Nous contribuerons à la solidarité développée pendant la crise au travers de moyens novateurs et par le biais des piliers de notre projet concernant la santé, le handicap, le sport, l’écoute des concitoyens, l’action sociale, la jeunesse.

Au niveau de l’économie, je souhaite réunir, au mois de septembre, l’ensemble des forces vives du territoire pour construire un plan de relance qui sera évidemment coordonné avec les autres collectivités. Certes, le développement économique est une compétence intercommunale, mais nous devons être force de proposition. Il y aura des difficultés sur le tourisme et le BTP et certains petits commerces et artisans sont déjà en grande difficulté. La commande publique sera essentielle pour soutenir l’économie locale. L’État comme les collectivités vont proposer des plans de relance, nous ne devons pas passer à côté des dotations et des aides. Il en va de notre avenir ! L’État souhaite réindustrialiser, relocaliser des entreprises en France ; je dis chiche ! Nous avons des atouts pour accueillir ces entreprises et donc des emplois à la clé. La concurrence entre territoires sera forte, il faut que nous poussions tous, dans la même direction. L’installation d’entreprises vertueuses, vertes, sur l’économie circulaire à haut taux d’employabilité, dans les nouvelles technologies seront recherchées ; nous avons la fibre ! Sans oublier l’agriculture, avec le localisme que nous devons développer.

L'élection proprement dite et votre projet pour Lectoure

Par rapport aux résultats du 15 mars, comment envisagez-vous l’issue du second tour ? En seconde position à l'issue du premier tour, la négociation avec la liste de Sylvie Colas s'est soldée par un refus catégorique de sa part de se désister. Elle souhaitait 1/3 de conseillers pour sa liste et 2/3 pour la vôtre, ne regrettez-vous pas maintenant d'avoir été intransigeant ? Une liste commune aurait eu sans doute de bien meilleures chances de mettre à mal le candidat de la droite !

Je ne regrette rien et j’assume mes décisions. À l’issue du 1er tour, mon équipe est arrivée en seconde position avec presque 38 % des suffrages à 8% de la liste en tête. À la 3e place, la liste de Mme Colas avec 16 % des suffrages à plus de 30 % de la liste de tête. Sincèrement, je ne comprends toujours pas la position jusqu’au-boutiste de Mme Colas. Si mon équipe était arrivée en 3e position loin derrière les deux premiers, nous aurions pris nos responsabilités et nous nous serions retirés. Au final, son refus profite à la liste qu’elle dit combattre. C’est bien dommage. Voter Mme Colas, c’est indirectement voter M. Ballenghien. La campagne doit être également à l’image de ce que proposera l’équipe durant son mandat et donc en toute transparence. Il faut en quelque sorte que les masques tombent ! Il faut que les gens puissent choisir en toute connaissance de cause et non avec des aprioris. Même si parfois la vérité peut déranger, elle est consubstantielle de la démocratie.

Quelles réalisations du dernier mandat sont positives selon vous et à retenir du précédent mandat ? Plus de 16M d’euros ont été investi à Lectoure en six ans par la ville et la communauté de communes : tribunes de rugby, maison des services publics, maison de santé, office de tourisme… Cependant la construction de la nouvelle école reste pour moi l’équipement le plus précieux, car tout part de l’éducation. L’école est « un marqueur républicain fort » et un outil concret de l’égalité des chances.

Quelle sera la priorité du vôtre ?

Tout est important ! Mais je serai d’abord au chevet des jeunes et de nos aînés. Je serai à leur écoute. Il existe déjà un conseil municipal des enfants qu’il faudra toiletter et nous mettrons en place un conseil des « sages » avec les plus de 70 ans. Mais le plus important, c’est agir pour eux tant sur les équipements que sur les politiques publiques en leur faveur. Écouter, c’est bien agir c’est mieux !

Comment voyez-vous votre commune dans 10 ans ?

Je suis optimiste pour Lectoure qui est un équilibre entre tradition et modernité. N’opposons pas le patrimoine et l’humain, ce serait une erreur. J’espère que certains citadins feront le choix de venir s’installer dans notre ville. Après un siècle d’exode rural, pourquoi ne pas bénéficier d’un exode urbain ? Nous avons un cadre de vie exceptionnel, de nombreux atouts patrimoniaux, de nombreux services publics et équipements socio-culturels. Il faudra continuer à promouvoir notre territoire, faciliter l’installation de nouveaux modes de travail, donc être en permanence proactif dans tous les domaines. Le télétravail est un exemple intéressant, grâce à la fibre, nous pouvons attirer des citadins. Nous devons avec la communauté de communes développer de nouveaux espaces de travail : coworking, tiers-lieux que nous voulons créer à l’école Bladé . Enfin, j’espère que le projet de la ligne à grande vitesse se concrétisera avec une gare dans le secteur d’Agen, mettant Lectoure à 3 h 30 de Paris. Cela nous ouvrira des perspectives économiques intéressantes.

L'équipe de "Lectoure 2020, Vivons ensemble le Lectoure de demain" : Julien Pellicer au milieu de ses colistiers.

Publicité
Suggestion d'articles
Suggestion d'articles