Grève au CHS d'Auch : ils ont attendu en vain le directeur de l'ARS Occitanie

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Le président du Conseil Départemental, Philippe Martin, est venu rendre compte de son entretien avec Pierre Ricordeau

Photo : Philippe Martin, président du Conseil Départemental, est allé rendre compte aux grévistes de son entretien avec le directeur régional de l'ARS.

« Depuis le 2 juillet dernier, nous avions la promesse de l’ARS que son directeur général, Pierre Ricordeau, viendrait nous rencontrer ici à l’hôpital psychiatrique, lors de son déplacement dans le Gers, ce lundi 9 septembre. Il est bien venu, mais à la préfecture pour nous accorder seulement une entrevue de 45 minutes en fin d’après-midi dans les couloirs de la préfecture. Nous n’y sommes pas allés, notre hôpital mérite un peu plus de considération », révèle Fabrice Lamarque, délégué CGT du Centre Hospitalier.

Les revendications du syndicat majoritaire sont donc restées lettre morte, même si le directeur général de l’ARS devrait les connaître parfaitement en se référant aux courriers adressés par la CGT. Parmi celles-ci, des mesures exceptionnelles d’attractivité pour accueillir des infirmiers, (des services tournent avec deux infirmiers alors qu’il en faudrait cinq, selon la CGT), stopper les heures supplémentaires, (certains infirmiers travaillent 60 h/semaine alors qu’ils devraient effectuer 44 h), stopper la fermeture de l’unité Camille Claudel qui compte ce jour dix lits, embaucher en CDI au moins quatre psychologues, renflouer le déficit de 3 millions d’euros…

Alors qu’en fin d’après-midi  la journée de grève s’achevait sans la visite de Pierre Ricordeau, les manifestants ont eu la surprise d’accueillir le président du Conseil Départemental, Philippe Martin, venu rendre compte de son entretien avec le directeur de l’ARS, lors de la réunion d’échanges et d’information qui a eu lieu à la Préfecture en présence de Madame la Préfète du Gers, du directeur général de l’Agence Régionale de Santé Occitanie, des parlementaires et du maire d’Auch.

Philippe Martin a notamment demandé le report de la fermeture de l’unité Camille Claudel, décidée au mois d’août, tant que celle-ci ne ferait pas l’objet d’une concertation et d’un examen en conseil de surveillance. Il a également insisté sur la triple pénurie qui frappe l’hôpital psychiatrique du Gers : infirmiers, médecins, psychologues. Sur ce dernier point, il a souhaité que les quatre postes créés en 2018 soient pourvus par des psychologues titulaires.

Afin de renforcer l’attractivité de l’hôpital psychiatrique du Gers, le président du département a demandé au directeur général de l’ARS de valider la proposition qui avait été faite par la direction de l’hôpital au mois de mars dernier d’une « prime d’installation » pour les  infirmières et les infirmiers qui choisiraient cet établissement.

Philippe Martin a enfin « regretté qu’en dépit de sa demande et de celle des représentants des personnels, le directeur général de l’ARS ne veuille toujours pas venir sur place pour se rendre compte de la situation de l’hôpital psychiatrique, et entendre directement les attentes des personnels ».

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