Il fallait bien une soirée d’ouverture exceptionnelle à l'édition Tempo Latino 2019 pour regonfler le moral des troupes et réchauffer les festivaliers, dégoulinants non pas de sueur, mais de pluie.
Un big band lyonnais pour démarrer le festival de musiques latines et afro-cubaines, quelle drôle d’idée ! Mais connaissant le « flair » d’Éric Duffau pour dénicher les belles surprises de Tempo, on y va les yeux fermés… Lourde responsabilité donc sur les épaules de Bigre !, chargé d’ouvrir les festivités, ce vendredi soir.
Bigre ! Effectivement, c’est énorme ! Vingt-et-un musiciens sur scène qui balancent leurs cuivres entre latin jazz new-yorkais et rythmes afro-caribéens, ça réchauffe vite et bien. Et la voix de velours de Célia Kameni, toute en sensualité, surprend encore plus le public lorsqu’elle rend hommage…à Jacques Brel, à travers La Chanson des vieux amants. ¡Caramba ! Voilà que les arènes en chavirent !
Mais c’est Kassav, venu fêter ses 40 ans, qui va mettre le feu et réchauffer définitivement le public avec son zouk terriblement contagieux. Retrouvailles brindezingues cinq ans après leur passage à Tempo, les arènes en tremblent !
Il faut dire que tous les membres du groupe dégagent une énergie phénoménale, portée par des chorégraphies aussi vitaminées que les tenues des chanteuses. Plus d’une heure trente de transes collectives, les amarres sont bien larguées.
El (ex) presidente avait bien raison en prévenant « Si vous avez le mal de mer, faut pas venir ! Ça va secouer… ».
Photos Marc Le Saux