Même ceux qui ne prennent pas le train, comme les SDF et les artistes qui font la manche, tout le monde passe un jour par une gare. Pour y accueillir quelqu’un, pour faire des adieux que l’on n’oubliera pas et/ou connaître le déchirement d’une séparation subie ou d’un départ annonciateur d’une délivrance. La gare, c’est le creuset d’une vie multiple où tout se passe : « partir, c’est mourir un peu », selon un vieux cliché. On n’est donc pas loin du drame dans l’atmosphère d’une gare.
L’auteure
Denise Bonal, née en Algérie en 1921 et décédée en 2011, a obtenu le Grand prix de littérature dramatique pour De dimanche en dimanche en 2006. Ce fut une comédienne qui a joué les plus grands rôles, notamment au Centre dramatique de l’Ouest à partir de 1951 à Rennes, au TNS à partir de 1967 à Strasbourg. Et elle se lance aussi dans l’écriture de contes et de nouvelles pour la radio, puis de pièces de théâtre. Pour Portrait de famille, elle obtient le Molière du meilleur auteur en 2004.
La pièce
Les vingt-et-un comédiens (12 femmes et 9 hommes) réussissent à faire passer dans la salle l’ambiance trépidante de la gare mythique où la vie, ponctuée par les annonces des trains, ne s’arrête presque jamais. C’est notre société concentrée : le projecteur accroche un ou deux personnages quelques minutes puis il passe à d’autres et ainsi de suite. Il va des amoureux à ceux qui fuient leurs conjoints, des parents qui accompagnent leur fils qui s’en va Dieu sait où, du conscrit qui se sépare de sa belle et que l’on sent plein d’espoir alors qu’elle est désespérée, des truands pour qui la gare est un champ d’action etc. Sans oublier les femmes de ménage, qui sont de grandes philosophes, les acteurs réalisent une performance étonnante : chacun joue de nombreux rôles avec changements de décors à la clef.
La distribution
Le spectacle est organisé par l’atelier théâtre du Centre social et culturel le Clan, la mise en scène est de Gérard Temple et de Colette Gay. Le maquillage et les costumes sont dus à Martine Minussi, l’éclairage à Yves Imbert et Georges Roussigne et le son à Patrice Grout.
Les actrices : Maguy Avaro, Annick Baillet, Katia Chéreau, Marie Degrémont, Claudine Descorps, Françoise Latrille, Véronique Malpel, Danielle Marseillan, Étiennette Périer, Véronique Sébie, Véronique Tirbois et Régine Vivier.
Les acteurs : Philippe Baillet, Dominique Bayle, Michel Coulardeau, Andrea Ducor, Gérald Deturk, Victor Chérau-Gaston, Pierre Gual, Denis Paliser et Denis Sempastous.
Calendrier
La pièce est jouée au cinéma-théâtre de Nogaro :
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vendredi 5 avril à 20 h 30,
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dimanche 7 avril à 16 h 30,
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samedi 13 avril à 20 h 30,
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dimanche 14 avril à 16 h 30.