MIRANDE Du Kentucky à l'Astarac

tremoulet bando.JPG

Les Trémoulet de part et d'autre de l'Atlantique

Un visiteur pas tout à fait comme les autres

Sur les traces de ses ancêtres gascons, Charles Trémoulet citoyen américain vivant au Kentucky en voyage en France était jeudi à Mirande pour en savoir plus sur ses aieuls et découvrir leur territoire. Henri Calhiol animateur de la sectrion histoire locale de l'association pour le Renouveau de la Bastide lui a servi de guide.

Une étape chargée d'émotion

Charles Trémoulet, était attendu jeudi dernier à Mirande avec une certaine effervescence par les membres de la section histoire locale de l'association pour le Renouveau de la Bastide et en particulier par Henri Calhiol qui dès l'annonce de la venue de ce citoyen américain aux ascendances gersoises et mirandaises remontant au XVII eme siècle s'est mis à la recherche de ses liens de filiations avec la gascocogne. Un travail que lui avait facilité le visiteur puisque déjà en possession d'un historique assez complet  concernant ses ancêtres mais qui sur place s'est avéré délicat car l'exploitation des registres de catholicité des XVIIe et XVIe siècles sont peu lisibles par un lecteur non averti souligne Henri Calhiol..

Dans un premier temps Charles Trémoulet depuis le Kentucky avait contacté la mairie par mail le 17 septembre dernier annonçant son prochain voyage en France et sa visite de la bastide en vue de recherches généalogiques à partir du citoyen Jean Bernard Trémoulet, mirandais, né en 1756 dans une famille de tisserands et qui avait émigré à La Nouvelle Orléans lors de la première vague d'émigration gascogne (le Gers n'existait pas encore administrativement) vers les Amériques avant la Révolution.

Le cas Trémoulet est intéressant au plan historique car il s'inscrit dans le vaste mouvement migratoire de la Gascogne gersoise des XVIIIe et XIXe siècles vers l'Amérique dont la Louisiane a été l'une des destinations favorites. Il est d’autant plus exceptionnel que c'est la première fois qu’un descendant se manifeste en disposant d'informations sur le vécu de l'expatrié après son arrivée en Amérique.  M. Georges Courtès président de la société archéologique du Gers a formulé son intérêt pour ce cas singulier à Henri Calhiol, rappelant que des études par un chercheur sur le sujet avaient abouti à des parutions dans des bulletins de la Société archéologique du Gers de 1993 et 1994 mais que ce cas reste unique permettant une "traçabilité" de l'émigré et de son destin.

En effet, M. Charles Trémoulet possède des portraits originaux de Jean baptiste Trémoulet et de son épouse Marie Victoire Soubie, née à La Nouvelle Orléans de parents auscitains émigrés en Louisiane au XVIIe siècle. Le couple prospérera dans l'hôtellerie et aura 9 enfants points de départ d'une nombreuse descendance Trémoulet qui se répandra largement sur le continent américain de génération en génération. Charles Trémoulet dispose de toute la généalogie descendante américaine en ligne directe de ce mirandais, jusqu'à la génération d'aujourd'hui, la 8ème. Enfin il détient des données documentaires relatives à la réussite sociale de son ancêtre dans l'hôtellerie : le "café Trémoulet" à La Nouvelle Orléans, cité dans divers ouvrages d'histoire ou roman historique et dans la presse d'époque à la Louisiane. Ce café-hôtel était en fait fréquenté par des célébrités. Surnommé "l'hôtel des généraux", il se situait à l'angle de la rue Saint Pierre. C'est en ce lieu que sera écrite, du temps de cet ancêtre, la constitution de l'Etat de Louisiane et que sera conçu le plan de bataille - aux côtés du général Jackson - de la défense de La Nouvelle Orléans contre l'attaque britannique en 1814. Les ancêtres de Charles Trémoulet seront faits citoyens d'honneur à la suite de leur engagement dans ce conflit.

Sur les lieux mêmes de ses ancêtres 

A Mirande, c'est avec beaucoup d'émotion que Charles et Elisabeth Trémoulet ont visité les rues où ont vécu des générations de leurs ancêtres. Ils se sont recueillis sur les sites où nombre d'entre eux ont été inhumés aux XVIIe et XVIIIe siècles : l'église Sainte Marie et les emplacements de l'église des Cordeliers et de la chapelle de l'hôpital Saint Jacques. Sur la place d'Astarac, leur guide mirandais a pu leurs expliquer qu'icise tenait le marché où leurs ancêtres tisserands venaient sans doute.  La visite a bien sûr pris un un aspect officiel avec la réception à la mairie ou les hôtes ont pu découvrir en bonne place depuis des années dans le bureau du maire le plan de Mirande au XVIIIe siècle époque où y vivait Jean Benard Trémoulet.

Pierre Beaudran entouré de ses adjoints, des membres actifs de l’Atelier d’histoire locale, du Président du Festival de Country Music (en référence à la route de la Country Music située dans le Kentucky) a offert aux visiteurs une statuette de d'Artagnan en souvenir de leur passage. Des visiteurs qui n'étaient pas venus les mains vides ont offert une bouteille de bourbon du Kentucky au maire. Sur place Charles Trémoulet a pu examiner de vieux de registres de catholicité des XVIIe et XVIIIe siècles où figuraient les inscriptions des mariages, baptêmes et sépultures de ses ancêtres mirandais. C’est autour d’une collation de spécialités locales, que les échanges se poursuivirent très amicalement avant que Charles Trémoulet ne signe le livre d’or de la ville, comme l’ont fait divers américains de passage à Mirande. 

Il reste maintenant sujet à étude complémentaire pour les membres de l'atelier d'histoire locale qui ne manqueront pas de rapporter plus en détails tous ces faits dans un prochain numéro de la revue trimestrielle les Trois Miroirs;

un americain a mirande 031.JPG
un americain a mirande 031.JPG
un americain a mirande 025.JPG
un americain a mirande 025.JPG
trememoulet jb.jpg
trememoulet jb.jpg
tremoulet femme.jpg
tremoulet femme.jpg
Publicité
Suggestion d'articles
Suggestion d'articles