Cinéma de l'Astarac

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Le programme de la semaine

Votre semaine cinéma du 23 au 29 janvier !

Mercredi 23 janvier -  CREED II Une suite qui s’impose grâce à sa richesse dramaturgique, sa justesse émotionnelle et un Michael B. Jordan des grands jours.
« Avec CREED, Ryan Coogler ressuscitait la saga ROCKY, honorait ses marqueurs fondamentaux et s’en saisissait pour en faire autant une œuvre personnelle qu’un geste symbolique plus large – social, politique, cinématographique. Un tour de force qui forcément, rend aujourd'hui’hui complexe la mission de Steven Caple Jr., chargé de lui succéder aux manettes de CREED II. Non, en dépit de sa réalisation soignée, CREED II n’est pas aussi marquant et virtuose que CREED. Sa résonance est moins retentissante. Il demeure néanmoins une proposition très solide et s’impose comme un épisode qui comptera dans la franchise ROCKY. Porté par nombre de belles idées (citons le prologue centré sur les antagonistes ou la première apparition de Rocky, modèle de mise en scène), il affirme son désir de ne pas donner au spectateur ce qu’il attend et de ne pas se laisser tenter par la surenchère. Les aficionados de spectacle en seront pour leurs frais : sur ses 130 minutes, CREED II réduit le temps d’écran de la boxe à son minimum, afin de privilégier une étude de personnages – comme le faisait ROCKY. Après s’être fait un prénom sur le circuit pro, Adonis (Michael B. Jordan, étincelant) se retrouve face à un défi de taille : un promoteur pousse le fils d’Ivan Drago, Viktor, à le défier… Il faut mettre au crédit de CREED II d’avoir pour fondation ROCKY IV, nanar génial, boursouflure jouissive des 80’s, et de s’imposer en drame sérieux entièrement consacré aux états d’âme de ses personnages – y compris les Drago, traités avec une application qui force le respect. Trouvant son identité dans une grande affliction, CREED II déconstruit le triomphalisme bêta de ROCKY IV et lui préfère une inquiétude permanente. Dans le surgissement de souvenirs douloureux, CREED II trouve le moyen de faire autant suite à ROCKY IV qu’à CREED et creuse les thématiques chères à Coogler. « C’est notre chance de réécrire l’Histoire, notre histoire », dit Ivan à Viktor. « La ceinture ne suffit pas », lance par ailleurs Adonis, conscient qu’on oublie les champions mais pas les icônes. Comme CREED II lui-même, les fils luttent pour leur identité, les pères se débattent avec leurs légendes ternies, une Amérique résiliente bataille avec ses fautes et ses ennemis d’hier et d’aujourd'hui’hui. Une dramaturgie d’une grande richesse, qui ne cède ni à la putasserie ni à la facile condescendance du héros sur son ennemi, qui sait être surprenante dans un cadre rebattu et qui mène CREED II à quelques sommets d’émotion et de rudesse – le training montage le plus doloriste de la saga. Sentimental et brutal ? Tout ce qu’on aime chez ROCKY. »  CINEMA TEASER

Vendredi 25 janvier  - BUMBLEBEE  Ce préquel de Transformers suit les traces du Géant de fer dans une quête initiatique spielbergienne , ce que BUMBLEBEE perd en spectacle, il le gagne en coeur.
 « Il est jaune poussin avec de beaux yeux bleus et fait craquer le spectateur. Bumblebee, le plus chou des autobots, a maintenant son film. Et une partenaire de premier ordre, Hailee Steinfeld, jeune actrice remarquée dans True Grit des frères Coen, qui le recueille et le retape avec tendresse. Travis Knight, réalisateur du génial Kubo et l’armure magique, se lance dans les films en prises de vues réelles parvient à réinventer la saga Transformers.
Le réalisateur de Kubo n’en est pas à ses premières armes dans le domaine de l’animation. Travis Kight a déjà supervisé les Boxtrolls et L'étrange pouvoir de Norman. Il ne s’est donc pas senti dépaysé au moment de faire bouger les mastodontes de métal. Cet amoureux de cinéma profite de Bumblebee pour rendre hommage au cinéma américain des années 1980. Son héroïne regarde The Breakfast Club de John Hughes, un réalisateur qui, comme lui, prend plaisir à brosser des portraits d’adolescents. On pense aussi aux Goonies et aux Gremlins avec ses aventures bon enfant. Bumblebee ressemble à bien des niveaux à un remix du premier Transformers, avec l'accent mis sur l'émotion. » 20MN

Samedi 26 janvier - BOHEMIAN RHAPSODY : Venez vibrer au son des titres mythiques de Queen dans « une plongée dans la vie du groupe. Un film initié par les deux membres restants de Queen, Brian May en particulier, donc un film frappé du sceau de validation des derniers représentants du groupe mythique. Porté par l’acteur Rami Malek (Mr Robot)le film retrace le destin extraordinaire du groupe Queen et de leur chanteur emblématique Freddie Mercury . Bien que ce biopic s'attache à nous faire découvrir les tourments du leader de Queen, cette fresque demeure joyeuse, en mettant surtout l’accent sur la musique du groupe. Fidèle à l’histoire, musical, chargé en émotion et révélateur de plus d’une facette du groupe.

Mardi 29 janvier 18h00 - UN BEAU VOYOU L’enquête de la dernière chance pour un commissaire dans le marasme. Personnages farfelus et attachants, ballets sur les toits de Paris…
« Ce premier film, d’un assistant de Coline Serreau et Tonie Marshall, est une comédie d’humeur lunaire, qui relève d’une tradition parisienne truculente. La trame policière n’est qu’un prétexte pour des compositions de personnages attachants dans leurs chimères.
A la veille de sa retraite, un commissaire altruiste traque un monte-en-l'air qui déleste de riches propriétaires de leurs tableaux. Il croise la route d'un suspect au charme troublant et de sa belle compagne.
Une comédie policière dont le scénario sophistiqué et les dialogues narquois font immédiatement mouche, tout autant que la mise en scène alerte et référencée. Ce jeune cinéaste dirige avec virtuosité ses comédiens, parmi lesquels le toujours parfait Swann Arlaud et l'excellente Jennifer Decker (de la Comédie-Française), dont le charme mutin est à l'exact diapason de ce savoureux premier film. »L obs

Mardi 29 jancier 20h30  - EDMOND Le 28 décembre 1897 avait lieu la première, ovationnée, de la pièce Cyrano de Bergerac, écrite en un temps record par un quasi-inconnu : un certain Edmond Rostand, 29 ans…
« L’histoire, quelque peu réinventée, de l’écriture et de la création de ce monument du répertoire français avait déjà valu à Alexis Michalik un triomphe sur les planches et cinq molières en 2017 (il est l'auteur de plusieurs autres succès de théâtre dont Le porteur d'histoire et Le cercle des illusionnistes) . Le voilà donc qui l’adapte à l’écran en réussissant à éviter tous les écueils du théâtre filmé et en usant à merveille de l’espace, cette fois sans limite, du cinéma. Virtuose, son auto-adaptation (Edmond était d'ailleurs à l'origine un scénario de film mais, faute de financement, le Franco-Anglais de 36 ans a décidé de le transposer au théâtre. ) rend encore plus hommage à la fièvre créatrice avec un jeune auteur qui n’a « pas encore écrit une ligne » de sa pièce et ne croit pas en lui, alors que, déjà, une troupe entière – et des financiers ! – comptent sur son « génie ». Cet hommage aux feux de la rampe et à ceux qui s’y consument devient, donc, une sorte de thriller sur la création – dont on connaît, pourtant, l’heureux dénouement. Thomas Solivérès (parfait dans le rôle-titre, vibrionnant avec une grosse pointe d’angoisse) court, au sens propre du terme, après l’inspiration, de son petit appartement où sa femme, la douce Rosemonde Gérard, le soutient, à la scène, encore vide, du Théâtre de la Porte Saint-Martin, en passant par un bistrot 1900, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Et la mise en scène adopte ce rythme, alerte, de course-poursuite, dans un Paris et des costumes d’époque qui respirent la joie de reconstituer sans naphtaline.
Dans sa constante drôlerie, Edmond est aussi un vaudeville : Alexis Michalik donne à sa genèse de Cyrano la légèreté de Feydeau, cet auteur si en vogue à cette époque où Rostand passait pour un ringard en tenant mordicus aux alexandrins. » Télérama

 
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