Cinéma de l 'Astarac

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Le programme de la semaine

Une semaine riche en émotion avec la journée Gâteau des Rois, dimanche 13 janvier, où le groupe "Magik et Emlo" chantera ses chansons accordées lors d'un concert entre deux films. Vous pouvez retrouver toutes les infos sur cette journée dans le mail événement qui lui est réservé. 
S'ensuivra le mardi 15, une soirée comédie loufoque étrangère avec deux Ovni du cinéma actuel, "Diamantino" et "Pig" , deux films qui sortent des sentiers battus !

MERCREDI 9 JANVIER - AMANDA  Autour du deuil et de la paternité, Mikhaël Hers tisse un récit ultrasensible et offre à Vincent Lacoste un de ses plus beaux rôles à ce jour. 
« Paris, un jour d’été. David a 24 ans et jongle entre deux jobs. Quand il n’est pas suspendu à un arbre pour l’élaguer, il fait la navette entre les gares de Paris, où il accueille des touristes, et l’appartement dont il gère l’intendance pour le compte d’un propriétaire. David s’occupe aussi de sa nièce, Amanda, qu’élève seule sa sœur, Sandrine. Ce jeune homme affable et rieur ne cesse de courir, mais un jour soudain, son mouvement perpétuel est stoppé net par un attentat meurtrier. Dès lors, il doit s’occuper seul de sa nièce et trouver un nouvel équilibre. 
L’absence et le deuil hantent le cinéma de Mikhaël Hers, qui exprime avec hypersensibilité la fragilité de l’existence. Plus encore que dans ses très émouvants Memory Lane et Ce sentiment de l’été, il filme ici au présent, au quotidien, la reconquête du mouvement de la vie quand celle-ci a été détruite. Le souvenir des attentats qui ont traumatisé la France en 2015 teinte ce mélodrame assumé. Amanda raconte cette blessure, la violence qui a envahi notre époque, cet avant-après et ses ajustements afférents. Ce beau film s’affranchit de toute fausse pudeur et affronte les émotions fortes induites par son sujet.» BANDE A PART

VENDREDI JANVIER  SPIDER MAN NEW GENERATION En basculant dans un dessin animé à l'esthétique innovante, l'Homme-Araignée réussit sa mue. 
En 2011, la branche éditrice de Marvel décide de relancer son catalogue de super-héros en proposant un tout nouveau justicier bondissant lui aussi sur les toits des buildings de la Grosse Pomme. Ce nouveau sauveur de la veuve et de l’orphelin :Miles Morales. Un jeune afro-américain aux origines latines issu des quartiers de Brooklyn apparaît  pour la première fois sur grand écran dans  Spider-Man : New Generation qui embrasse d’une manière incroyable l’univers de Spider-Man passé et présent. Le film se distingue de ses prédécesseurs par son graphisme pop, wizz et psychédélique, qui ne connaît aucune limite dans sa folie picturale. L’esthétique allie ainsi images de synthèse et des procédés propres au papier comme des bulles pour exprimer la pensée des personnages, ou encore la reprise des onomatopées caractéristiques. Un mélange des genres qu’on retrouve dans la colorisation, l’encrage le jeu de lumière, donnant ainsi la sensation de ne pas voir une animation inspirée de comics, mais un comics animé, sans qu’on se sente déroutés. Une technique qui a dû être inventée pour les besoins du film  et qui permet de rendre pleinement hommage aux comics d’une manière dont les films shootés en action réel ne peuvent le faire. L’histoire du film, un portail sur d’autres univers s’ouvre provoquant l’arrivée de plusieurs versions de Spider-Man dans le monde de Miles, dont un Peter Parker plus âgé, Spider-Gwen, Spider-Man Noir, Spider-Cochon et Peni Parker, venue d’un dessin animé japonais. Rythmé, fun, bourré de clin d’œil aux comics, assumant l’héritage de l’Araignée, jusqu’aux souvenirs les plus honteux, ce Spider-Man ose tout, et réussit presque tout, profitant à fond de son support pour sortir des clous. 

SAMEDI 12 JANVIER   MIA ET LE LION BLANC. Une belle histoire d’amitié entre une petite fille et un lion au service de la protection des fauves.
L express «C'est l'histoire de Mia, 11 ans, qui copine avec un lionceau blanc né au sein de la ferme d'élevage tenue par ses parents en Afrique du Sud. Trois ans plus tard, le lien perdure, sauf que l'ado joue avec un fauve qui, d'une caresse de patte, pourrait bien lui décoller la tête. Ça ne l'empêchera pas de partir avec à travers la savane quand elle s'aperçoit que son ami est destiné, comme les autres, à être abattu par des abrutis en quête de frisson. Ce serait d'une mièvrerie et d'un prévisible consommé si tout n'était pas authentique. La forme, déjà. Gilles de Maistre (Le Premier cri) a filmé en temps réel, soit sur trois années, la fusion entre la jeune comédienne (Daniah de Villiers) et le félin. Pas de doublures, rien ! A voir, c'est aussi attendrissant qu'anxiogène. Impressionnant, c'est sûr. Le fond, ensuite. Tout le film est placé sous le contrôle de Kevin Richardson, surnommé "l'homme qui murmure à l'oreille des lions", à la tête d'une fondation qui protège le royal animal, se battant pour interdire les pratiques montrées dans le film qui n'ont rien de fictionnelles. C'est à ce point scandaleux et pathétique qu'il faut le voir pour le croire.»

PETITS CONTES SOUS LA NEIGE
TELERAMA. Si certains programmes de courts métrages destinés aux tout-petits s’avèrent inégaux, ce n’est pas le cas de celui-ci, composé par le distributeur Folimage, qui compile sept œuvres artistiquement accomplies. Parfaitement rythmé, Petits contes sous la neige alterne films-haïkus (qui reposent sur une pure idée poétique  ou sur un gag ) et histoires d’une vie. 
Avec ses sept univers tendres, espiègles et poétiques, proposés par des cinéastes de pays différents, ce programme  constitue une belle introduction à la richesse du cinéma d’animation et à ses diverses esthétiques. FICHES CINEMA

DIMANCHE 13 JANVIER 15 H00   AU BOUT DES DOIGTS Un film qui adoucit les moeurs. 
« Après Mission au pays basque, puis L’ascension, Ludovic Bernard renouvelle l’histoire du gamin de banlieue qui se sort de sa difficile condition, à force de ténacité et de courage. L'argument : La musique est le secret de Mathieu Malinski, un sujet dont il n’ose pas parler dans sa banlieue où il traîne avec ses potes. Alors qu’un des petits cambriolages qu’il fait avec ces derniers le mène aux portes de la prison, Pierre Geitner, directeur du Conservatoire National Supérieur de Musique l’en sort en échange d’heures d’intérêt général. Mais Pierre a une toute autre idée en tête… Il a décelé en Mathieu un futur très grand pianiste qu’il inscrit au concours national de piano. Mathieu entre dans un nouveau monde dont il ignore les codes, suit les cours de l’intransigeante « Comtesse » et rencontre Anna dont il tombe amoureux. Pour réussir ce concours pour lequel tous jouent leur destin, Mathieu, Pierre et la Comtesse devront apprendre à dépasser leurs préjugés… 
C’est donc le parcours d’abnégation et d’apprentissage d’un jeune homme perdu au cœur d’un monde étranger qu’il va devoir apprivoiser. Il est pris en charge par une femme (Kristin Scott Thomas dite la Comtesse) à l’apparente rudesse militaire et leur collaboration s’annonce houleuse. Dans ce décor à la beauté froide et blanche (une grande partie du film a été tournée à la Scène Musicale sur l’île Séguin de Boulogne-Billancourt) et à l’organisation feutrée, réceptacle de culture et de mystère, on partage ses peurs et ses combats. L’émotion  affleure grâce à ce trio de personnes disparates (Pierre, la Comtesse et Mathieu). Tous ont en commun d’avoir connu des destins contrariés et d’avoir été sauvés par la musique.   Car c’est sans aucun doute le piano et à travers lui la musique qui font naître la puissance émotionnelle. A la fois populaire, moderne et élégante, elle rythme les scènes avec une précision de métronome et il se pourrait bien qu’elle vous déchire l’âme. Une mise en scène aérée laisse éclater le talent du duo Lambert Wilson/Kristin Scott Thomas. Evitant la caricature dans laquelle leurs personnages auraient facilement pu tomber, ils les nourrissent sans failler de belles valeurs d’espoir et d’humanité, pendant que le jeune Jules Benchetrit illumine de son jeu intense et authentique la partition de ce jeune musicien tiraillé entre passion et dépassement de soi. A noter la prestation courte mais touchante de sincérité d’un Michel Jonasz impeccable en passeur de savoir et de culture. » A voir a lire 
    
MARDI 15 JANVIER   18H00    DIAMANTINO Il va vous faire voir le monde autrement
« Magnifique, candide et attachant, Diamantino est l’icône planétaire du football, un héros flamboyant touché par la grâce. Quand soudain, en pleine Coupe du Monde, son génie s’envole dans les vapeurs roses de ses visions magiques, sa carrière est stoppée net. Problème : il ne connaît rien d’autre. C’est tout un monde qui dérape , déséquilibre à la fois chaotique et euphorique. Tino  puisqu’il n’a plus rien à faire, se sensibilise à la cause des réfugiés, en adopte un (c’est ce qu’il croit), puis nous entraîne en sa qualité de héros déchu à glisser, comme dans un toboggan aux sinuosités douteuses, dans ce récit foutraque, mash-up fou entre sci-fi, comédie, film de bandits bras cassés.
Ce délire hallucinogène n’est autre que le résultat d’une alchimie entre deux esprits de cinéastes qui se sont rencontrés il y a maintenant dix ans : le duo luso-américain Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt, 34 ans chacun. Après une série d’œuvres courtes projetées dans divers festivals (de la Berlinale à Locarno, en passant par Toronto ou la Biennale de Venise), les voilà avec Diamantino, leur premier long métrage, récompensé à Cannes cette année par le grand prix de la Semaine de la critique.
On y retrouve donc, en désordre et pour désordre, une satire géopolitique, nombre de secrets, une love story aux corps altérés, une pincée de transhumanisme. Ça ne fait pas vraiment dans la dentelle, les embardées comiques ou lyriques éblouissent ou abrutissent, mais force est d’admettre que les deux auteurs et savants gamins ont plus d’un tour - de magie - dans leur sac.  Tout s’embrase, et s’embrassent follement désirs et mutations confondus, dans cette fresque barjo - aux reliefs et dimensions qui s’accumulent là avec l’envie de nous désorienter totalement, voire de nous désorbiter à tout jamais. »  Libération 
MARDI 15 JANVIER 20h30   PIG  Thriller parodique et déjanté.
« Le dernier film de Mani Haghighi détone dans le paysage cinématographique iranien. Sans rien concéder au régime des mollahs, Pig penche du côté de la comédie et fait pleurer de rire tout autant qu’il pétrifie. Avec ce film inclassable, d’une fantaisie sans limites, Mani Maghighi tourne le dos au naturalisme et risque de faire parler de lui pendant quelque temps. Et d’abord, choisir d’intituler son film Pig alors qu’on est un cinéaste iranien. Il fallait oser… A l’instar de ce titre provocateur, le film constitue un pied de nez à la censure et enchaîne les gags sur un ton mi-sérieux, mi-bouffon, pour le plus grand plaisir du spectateur. Le point de départ du film n’a pourtant rien de drôle a priori. Hassan Kasmaï, cinéaste à qui on a interdit de tourner, se morfond et se consacre à des publicités, en attendant des jours meilleurs. Pendant ce temps-là, un mystérieux meurtrier fait régner la terreur dans le milieu du cinéma à Téhéran. Trois réalisateurs célèbres sont décapités et la liste des victimes s’allonge semaine après semaine. Si les corps restent introuvables, on découvre leurs têtes aux quatre coins de la capitale, toutes marquées de la même signature : le mot « khook » – « cochon » en persan – s’y trouve inscrit au cutter. Hassan Kasmaï, étonné d’être encore épargné, en vient à jalouser ses confrères assassinés et se lance sur la piste du meurtrier, comme pour conjurer l’oubli dans lequel il est tombé. La vis comica tient en grande partie à ce personnage principal, ours mal léché tout droit sorti d’un film de Woody Allen. Envieux, hypersensible, théâtral et manipulateur, Hasan Kasmaï est cependant un héros attachant chez qui la dépression n’empêche pas l’explosion d’une énergie débridée. Hassan a d’ailleurs de qui tenir. Sa mère, sorte de Ma Dalton à l’iranienne, a beau jouer les mères-poules, elle a aussi la gâchette facile. Mais le comique de Pig résulte surtout d’une forme d’humour noir très efficace, notamment manifeste dans le montage et les raccords. Comédie noire, film à suspense, satire sociale, film sur le cinéma, critique féroce et cynique de la médiatisation et de l’usage déraisonné des réseaux sociaux, Pig tient un peu de tous ces genres sans jamais s’y enfermer. Ce film irrésistible laisse entrevoir l’étendue des talents de son réalisateur, dont on espère qu’il nous reviendra très vite » Culturopoing

MICHEL HAMON
MICHEL HAMON
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