Qué viva la fiesta !

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Soirée "Vuelta de ritmos" samedi à Tempo Latino

Qui s’en serait douté ? Ils ont roulé neuf heures en minibus (panne d’électricité à la gare Montparnasse oblige) pour assurer leur concert en ouverture de la soirée « Vuelta de ritmos » de samedi.

Pourtant, aucune trace de fatigue ou de lassitude lorsque les musiciens de Plaza Francia Orchestra investissent la scène de Tempo Latino pour attaquer leurs premiers accords. Sobriété extrême, élégance raffinée des costumes noirs, sombreros inclinés, scintillants en mi-teintes, on démarre en douceur…

Les premiers couples s’enlacent dans un « abrazo » qui les mènera dieu sait où, tandis que se mêlent, en un jeu de jambes musical, les notes de l'«orquesta típica» de tango argentin -mené par Pablo Gignoli- et la touche électro-pop d’Eduardo Makaroff et Christoph Müller…  On entre dans une nouvelle dimension de l’histoire du tango, toujours plus sensuel, émotif et audacieux.

Et quand Maria Sol Muliterno, reflet troublant de Frida Kahlo lorsqu’elle relève ses cheveux, chaloupe sur un air d’amour-passion dans « Te prohibo », certains s’épongent le front frénétiquement avant d’atteindre « Le paradis sur Terre ».  

Il fallait bien un alcool fort pour se remettre les sens et les idées en place après cette première partie. D’autant que la tornade Amparanoia était de retour sur la scène vicoise  pour célébrer ses vingt ans de carrière. Et là, il a fallu pousser les murs des arènes pour faire une fête de ouf !

Amparo Sánchez dégage une énergie telle qu’elle est capable de soulever ses jupons jusqu’à la taille lorsqu’elle virevolte, guitare azurée ornée de cœurs, de mi-lune mi-soleil et de tête de mort rieuse en bandoulière. Et c’est parti pour une séance de fitness dans le public.

Faut que ça saute, que ça secoue, plus haut, plus fort, plus…punk, façon King Kong Five de la Mano Negra ! « Welcome to Tijuana, Tequila, sexo y marihuana… »; la fête bat son plein, le violon de Vesko Kountchev insuffle un fol air des Balkans, la percussionniste Flor Inza enjambe la scène pour attiser le feu dans le public.

On en oublierait presque les paroles sombres et engagées qui émanent des textes, comme « La fiesta » qui évoque en fait la précarité des femmes en Espagne. Ou bien encore « El coro de mi gente », hymne à la paix, l’unité, l’optimisme.

Pour couronner cette soirée de délire collectif, Amparanoia a eu la géniale idée d’inviter à ses côtés Sara Curruchich, sa « petite sœur » guatémaltèque, et Sergio Mendoza, venu l’an passé avec sa formation.

Que la fête continue !

Photos Marc Le Saux

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