Petite parenthèse

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Le torchon brûle

Jupiter descendu parmi les hommes cette semaine reconnaîtra-t-il enfin  que la fièvre sociale est plus que jamais virulente et gagne désormais tous les âges et les corps de métiers ? Gares et aéroports vidés, hôpitaux saturés, universités bloquées, tribunaux désertés, poubelles et déchets entassés…

Si le gouvernement, essayant de se persuader du bon déroulement de son train de réformes lancé à toute vapeur, semble plus que jamais accroché à sa méthode Coué comme à une planche de salut, force est de constater qu’entre les dieux et les hommes, le torchon brûle.

Pas la peine d’aller chercher du côté des cuisines l’origine de l’expression.  Au XIIe siècle, le torchon signifiait un coup porté, préliminaire à une bonne bagarre.  Plus tard, une « torchée » désignera une sévère correction…

Le fait que le torchon « brûle » doit être compris comme quelque chose de proche, qui s’annonce de façon imminente. Ne dit-on pas « Tu brûles ! » à une personne sur le point de découvrir une chose cachée ?

Face à une fin de non recevoir, l’exaspération est telle que la colère pourrait encore monter d’un cran. Le dieu des mortels et de la foudre, garant des lois et de la justice,  viendra-t-il mettre le feu aux poudres en  soufflant sur les braises de ses prédécesseurs ?

Illustration Pixabay.com

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