Ce lundi 12 février en soirée, Jean-Louis Hérisson, d’Accueil Gascogne Toulousaine et Regards sur le Monde, recevait Jean-Pierre et Françoise Cantet, venus nous présenter leurs photographies d’un voyage en Iran, du 19 avril au 1er mai 2017.
Devant seulement une vingtaine de personnes, ce que l’on peut regretter, vu l’information donnée, Jean-Pierre Cantet, assisté de son épouse Françoise, tous deux anciens professeurs d’histoire lislois, bien connus, nous ont fait un exposé, très complet du déroulement de leur voyage dans cet immense pays (3 fois la France) peuplé de 78 millions d’habitants, avec comme capitale Téhéran et ses 15 millions d’habitants, un pays présentant des climats différents, allant du continental désertique, au semi tropical quasi méditerranéen. On a appris que le point culminant de ce pays avoisinait les 5600 mètres.
Un petit topo nous a été fait sur cette république islamique, sous l’autorité d’un guide suprême à vie, avec une population très diversifiée (turcs azeris, kurdes, arabes et perses).
Il nous a été rappelé que c’est depuis le 1er avril 1979 que la république islamique existe avec ensuite une guerre contre le voisin irakien qui a détruit, nombre d’humains et beaucoup de choses.
Un rappel historique a été fait par Jean-Pierre Cantet, qui nous a expliqué, qu’à la mort du prophète il y avait eu une division pour la succession entre chiites et sunnites. Il a aussi été question des Achéménides, des Séléucides , successeurs d’Alexandre le Grand, des Parthes, des Timurides, des Seldjoukides, des Mongols .
Il nous a aussi parlé bien sûr de Khomeiny (connu en France à Neauphle le Château, où il était en exil, avant le propre exil forcé du Shah d’Iran, mais il nous aussi parlé de Khamenei, et des mollahs à turban noir et des mollahs à turban blanc.
Pour le voyage proprement dit, il a été fait sur un circuit en partant de Téhéran (étendu sur 30 kms du nord au sud et sur 50 kms d’est en ouest), avec des embouteillages inimaginables, des portraits des martyrs de la guerre avec l’Irak (1 million de morts) avec une boucle quasi complète des territoires du centre, en revenant au point de départ, après visite des villes symbolisant le mieux la Perse.
Cela a consisté en des visites du musée de tapis, certains de soie, composés de multiples nœuds, dont un, même, datant du 18eme siècle, des tapis avec des scènes illustrant des contes persans, ou même représentant Louis XIV et Napoléon.
Il nous a aussi été présenté le musée national d’archéologie avec des vases et des bas reliefs de toute beauté (roi Xersès 1er ), le palais du Golestan, avec des jardins et bassins, des faïences émaillées, des mosaïques avec des miroirs. On a pu voir aussi une salle de réception avec des trônes sublimes et des cadeaux de souverains étrangers.
Comme autres curiosités on a pu voir les métros avec des rames réservées aux femmes seules, la tour Azadi, achevée en 1971.
Ensuite ce fut Persépolis (fêtes de la Noruz –nouvel an le 21 mars-), l’escalier est de l’Apadana, avec à chaque extrémité un lion terrassant un taureau. On a vu des tombes creusées dans les rochers, dont celles, vraisemblablement de Darius 1er, et de Xérès 1er, le tombeau de Cyrus le grand à Pasargades.
Puis c’était Shiraz, le cœur de la Perse, avec, dans une mosquée des carreaux de faïence émaillée représentant des fleurs et même des églises.
Partout il a été possible de voir les bazars (comme les souks d’Afrique du Nord), où chacun se ravitaille, touristes mais aussi Iraniens, avec comme trait particulier pour l’Iran : des gens accueillants et souriants. Il a été proposé de déguster le "dizy", une sorte de ragoût typique.
Des mausolées nous ont aussi été présentés. Kerman a été visitée, en longeant les lacs salés et en découvrant des temples, avec la religion zoroastrienne (Zarathoustra), le feu sacré, jamais éteint, un ancien hammam, des mosquées du vendredi (jour de la prière), de taille parfois inimaginable, avec d’admirables mosaïques de faïences émaillées.
Ensuite ce fut Yazd, et ses pistachiers, avec la mosquée de Fahraj, un hôtel moderne. Près de là, à Cham, on a visité une "tour du silence", où les zoroastriens exposaient les défunts, qui étaient dévorés par des oiseaux de proie.
On a pu voir dans de multiples endroits des Iraniens pique-niquant, dans des tenues très soignées. Dans certains lieux, Françoise Cantet a été contrainte de mettre un tchador, pour pénétrer dans des salles réservées. Il nous a été surprenant, par contre de voir une jeune fille en tchador, avec une casquette à visière. Une autre surprise a été ces heurtoirs de porte, dont un pour les hommes et l’autre pour les femmes (selon le bruit occasionné par le visiteur les femmes de la maison ont ainsi le temps de mettre leur voile ou tchador).
Puis ce fut Ispahan et son immense cathédrale arménienne, avec des scènes du jugement dernier, l’immense place de l’Imam (572 mètres sur 160), avec des scènes du jugement dernier, et toujours des pique-nique, l’immense mosquée du vendredi, avec ses 476 voûtes. On a pu voir en curiosités des femmes en tchador, fumant le narguilé, et des alambics, non pas pour distiller de l’alcool, mais pour des parfums de rose.
Le voyage s’est terminé par un retour sur Téhéran, en passant par Kashan et ses maisons de riches marchands.
C’est à un magnifique regard sur le monde qu’ont pu assister les spectateurs, dans la salle des mariages de la mairie, avec les deux guides formidables que sont les époux Cantet.
