« Les années sanglantes en Gascogne (1560-1607) »

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Étude exhaustive et conférence du Clan sur les Guerres de religion

Danielle Marseillan, agrégée d’histoire et membre de l’atelier « histoire » du Clan (1), signe le 5e ouvrage de la série « À la recherche de Nogaro » de cet atelier. Il s’intitule Les années sanglantes en Gascogne (1560-1607) et couvre les Guerres de religion en France et plus particulièrement en Gascogne et dans le Bas-Armagnac. Danielle Marseillan le présente mercredi 14 février 2018 à 20 h 30 au cinéma-théâtre de Nogaro (entrée libre et gratuite).

Une étude exhaustive

C’est un ouvrage très dense, où l’on apprend beaucoup sur tous les aspects de la société française et gasconne lors de ces guerres civiles. Et, pourtant, il se lit comme un roman, tant il est passionnant.

L’ouvrage étudie le contexte national et européen des Guerres de religion et la place originale de la Gascogne. Puis il relate toutes les péripéties des huit guerres qui ont lieu de 1562 à 1598, en montrant qu’il n’y a pas de paix entre chacune des guerres.

Les éléments de la tragédie

La naissance et le développement de la Réforme sont particulièrement bien décrits, ainsi que le rôle de Marguerite et Jeanne d’Albret dans sa diffusion systématique en Gascogne. On note que, dans les années 1560, un coup d’arrêt est donné à la conversion au protestantisme en Gascogne par les massacres et les ravages commis par Montgomery et ses troupes protestantes.

Le rôle capital d’un grand homme de guerre, Blaise de Montluc (1502-1577), de Saint-Puy, dans le maintien de la Gascogne dans le giron royal jusqu’en 1568, est souligné.

Et aussi celui d’Henri de Navarre, futur Henri IV, pour lequel des matériaux recueillis lors des recherches faites par l’atelier pour sa pièce Henri IV ont été utilisés.

Nogaro et le Bas-Armagnac dans les guerres

La Gascogne, relativement à l’écart des premières guerres, est le principal théâtre de la 3e guerre (1568-1576). Puis, de 1577 à 1584, elle devient le domaine d’Henri de Navarre et c’est là que celui-ci acquiert son expérience de futur roi de France. De 1585 à 1598, les troubles s’accentuent en Gascogne qui sera l’une des régions les plus tardivement pacifiées.

À Nogaro, les gens vivent dans un contexte de violence, d’échauffement des esprits et sont armés jusqu’aux dents.

Danielle Marseillan montre que, dans ces guerres fratricides, la religion servait de paravent à des ambitions politiques. Elle démontre aussi que, presque seule dans son cas dans le royaume de France, la Gascogne n’a pas connu de renouveau économique après la fin des guerres : 60 ans après celle-ci, les destructions perduraient et les villages dépeuplés peinaient à payer les impôts.

(1) Centre social et culturel.

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