Ce lundi 15 janvier, dans la salle des Mariages de la commune, L'association Regards sur le Monde et son président, Jean Louis Hérisson, avaient invité les époux Hannaire à venir présenter leurs photos, vidéos et commentaires sur l’Australie, continent qu’ils visitent bien souvent, compte tenu de leurs attaches familiales.
Cette fois ils avaient décidé de nous présenter la côte ouest avec Perth et l’arrière pays, ses rochers et ses mines, mais aussi la route qui va d’Adelaïde à Darwin, suivant l’épopée de la construction du télégraphe, doublée de la voie de chemin de fer.
On a ainsi appris qu’il y avait eu des explosions atomiques, de la part des Anglais dans les coins retirés de l’arrière pays. On a pu voir aussi la ville de York fondée en 1831, la barrière des lapins d’une longueur de 2500 kilomètres, vu l’invasion de ces animaux, amenés là pour un élevage de bêtes à fourrure et qu’il a fallu éradiquer par la myxomatose. On a vu aussi les roches en forme de vague, modelées par les assauts du vent avec une grotte, colorisée par les aborigènes. On a pu s’intéresser ensuite aux mines d’or de Kalgorlee (3kms de long sur 2kms de large) avec ces concessions à vingt ans et un musée vivant. Puis ce fut le tour des mines d’opale blanc à Coober Pedy, avec la particularité de voir une ville souterraine, compte tenu des fortes chaleurs. Là aussi un magnifique musée relate bien l’histoire des mineurs. Un petit entracte au cours de leur voyage leur a permis de faire connaissance avec Joséphine, la dame recueillant tous les animaux blessés.
Sur la route du télégraphe reliant Adelaïde à Darwin, en passant par Alice Springs et en montant jusqu’à Uluru, on a pu voir de magnifiques rochers dont bien sûr le monolithe, qui fait 600 mères de haut mais a une face souterraine tout aussi grande, et qui change de couleur, toujours dans les tons rouges-orangés, selon les heures de la journée. Ce monolithe australien, qui de loin, apparait comme un énorme rocher d’une seule masse est en fait troué de nombreuses excavations, mais reste le plus grand du monde. On aura aussi admiré les Olgas, ces rochers attaqués par l’érosion.
On a pu voir aussi la barrière anti dingos, ces faux chiens jaunes, construite pour protéger les élevages de moutons.
La plus grande surprise a été de rencontrer des animaux sauvages, insoupçonnés dans ce vaste continent. En effet si l’on connait l’Australie pour ses kangourous, ses wallabys, ses crocodiles, ses autruches, ses émeus, ses dingos, ses ornithorynques, ses lapins éradiqués, ses diables de Tasmanie et ses nombreux autres reptiles et chauve-souris, il est clair que l’on méconnaissait l’existence de ces chameaux sauvages. En fait ce sont les travailleurs afghans, venus construire le télégraphe sur cette route Adélaïde/Darwin qui y avaient amené des chameaux pour le transport des hommes et des matériaux, mais qui les ont laissés en repartant chez eux. Ces chameaux abandonnés ont donc établi une colonie d’animaux sauvages en se reproduisant.
On a pu apprendre aussi qu’Alice Springs était en fait la ville des médecins volants, médecins qui étaient obligés de venir en avion pour soigner les gens isolés.
Au cours de cette conférence photos-vidéos on a pu aussi cerner un peu mieux les croyances des aborigènes australiens, pour lesquels tout est une vie, du petit brin d’herbe en passant par les animaux et l’homme, d’où la grande attention portée pour ne rien détruire sur notre terre.
Un regard sur le monde très captivant pour l’assistance intéressée et avertie par Robert et Danielle Hannaire, qu’un 30eme voyage était programmé très prochainement, avec au retour son traditionnel lot de photos et vidéos.