Bertrand Besse, le Gersois qui monte dans le palmarès des personnalités connues, en cette fin d’année 2017, a décidé de faire le choix « Sable », mais seulement pour le temps d’un rallye (Africa Eco Race 2018), avant de revenir au choix « Terre » pour reprendre ses activités de Directeur Général de la Cascap, courant janvier 2018.
OPTION TERRE
C’est pour symboliser ce monde des agriculteurs, dont nous avons récemment parlé dans notre article sur la Cascap, où Bertrand Besse excelle, dans ses nouvelles fonctions de Directeur Général, depuis le départ d’Amand de La Bouere, qu’il faut s’attarder sur cette personnalité à la tête de la Cascap, coopérative agricole, dont le président du Conseil d’Administration est Jean-Pierre Zucchetti. Exploitant agricole à Monferran-Savès, d’une entreprise de 54 hectares, pratiquant les grandes cultures céréalières, Bertrand Besse, est donc aussi le directeur général de cette coopérative lisloise qu’est la Cascap. Il est donc bien ancré dans cette terre gersoise, puisqu’avant d’être directeur, il a été technicien dans cette société, pendant plus de 20 ans, étant bien connu de tous les agriculteurs locaux et même d’autres horizons, et par conséquent du monde de la terre.
OPTION SABLE
Passionné de moto, dès l’âge de 15 ans, puis à la suite d’un périple en Guinée-Bissau, au guidon d’une Suzuki 600, il a pris goût pour ce terrain sableux et souvent hostile à motocyclette.
En effet, terminant un séjour de deux ans, en Guinée-Bissau, en tant que « volontaire du progrès », il a choisi de revenir en France, par les sables et la brousse, pour quitter le continent africain, et ce, en août 1987, sans la moindre préparation, ni le moindre équipement de type professionnel, pour cette « balade » de 7500 kilomètres avec un autre coopérant.
C’est de cette époque qu’est née en lui, cette passion du sable, avec en objectif futur, la participation à de grands raids. Conjointement à son activité professionnelle, le Gersois a d’abord rencontré des pilotes du célèbre Paris Dakar, étant fasciné par eux, puis en 2007, il a participé à un premier rallye au Maroc, le « Shamrock », sans assistance, en entretenant lui-même sa moto sur 2500 kilomètres, finissant 28eme sur 80 participants.
Le Paris Dakar était devenu, à la suite des évènements que l’on sait, le Dakar, sur le continent sud-américain, quand il a décidé d’y participer pour la première fois en décembre 2009, depuis Buenos-Aires, pour l’édition 2010. Bien placé, vue sa catégorie, il a été contraint à l’abandon, trois étapes avant la fin, à la suite d’une défaillance de son engin, et aussi, comme lui même le reconnaissait, une grande fatigue physique. Au cours de cette participation il a rencontré une ambiance exceptionnelle et acquis une renommée, dès ce premier grand rallye.
Encouragé par ces premiers tests prometteurs, Bertrand Besse, a récidivé, l’année suivante, en s’inscrivant pour l’édition 2011 et en ayant droit au N° 132, symbolisant le département du Gers, vue l’impossibilité d’obtenir les premiers cents numéros, réservés à l’élite. Il a eu à faire des pieds et des mains, pour réunir un budget nécessaire à une telle opération, auprès d’amis et d’entreprises.
De cette seconde participation au Dakar, sud américain, on peut retenir que le Gersois a manqué de chance, étant contraint à l’abandon, dès la troisième étape, comme d’autres (Coma par exemple), à la suite du non respect du temps pour finir cette épreuve.
Après ce Dakar 2011, alors que René Metge, (assisté au début d’Hubert Auriol et de Jean Louis Schlesser), cet ancien vainqueur de plusieurs Dakar et organisateur de courses internationales avait créé, dès 2009, cette Africa Eco Race, Bertrand Besse s’y est intéressé de plus près. Avec l’idée de rejoindre depuis la France, en traversant les déserts marocains et mauritaniens et les pistes dans la brousse sénégalaise, le motard gersois a décidé d’étudier cette nouvelle course, lui rappelant son périple depuis la Guinée-Bissau.
Pour sa première participation en 2012, au départ de Monaco, il a eu son numéro fétiche 132 et a fini 7eme avec un Suzuki 400 DRZE, rencontrant bien sûr de grosses difficultés dans les cailloux et le sable, mais en trouvant dans cette course une ambiance des plus chaleureuses.
A noter aussi sa bonne action, en soutenant, toute une nuit, un autre concurrent, Pascal Bouchet qui s’était cassé la clavicule, et aussi son trait d’humour sur une « soi disant journée de repos » pour une étape de liaison de près de 400 kilomètres. Il a fait l’éloge de son préparateur, pour avoir bénéficié d’un engin fiable, à savoir Philippe Gaudy, que les Lislois connaissent bien et a éprouvé de l’extrême sympathie envers René Metge et ses petits mots d’encouragement. Il a bien sûr remercié ses fidèles sponsors de la région. Là, il s’était préparé physiquement, surtout au niveau musculation. Une excellente ambiance motard a été rencontrée pour rejoindre Dakar et son « lac rose ».
En 2013, il a renouvelé la même expérience, avec un 600 L Honda, préparé encore par Philippe Gaudy, en portant le dossard 32, en clin d’œil au Gers, et là aussi, étant parti de Saint Cyprien, il a rejoint Dakar.
Après une pause entre guillemets en 2014, pour participer au « 29eme sultan marathon des sables », cette fois à pied, sans moto, Bertrand a montré quel sportif il était dans les sables qu’il affectionne tout autant que sa terre gersoise.
Après quelques moments de repos et surtout d’occupations relatives à sa carrière professionnelle « terre », le virus « moto et sable » le titillant à nouveau, pour l’édition 2017, il est reparti pour l’Africa Eco race, du 31 décembre 2016 au 14 janvier 2017, depuis Monaco, avec une Honda 450 et toujours son numéro fétiche 132 dans la catégorie vétéran. Il a rallié, là aussi Dakar, sans encombre. Il a déclaré, en fin de course, que les nuits étaient courtes mais les souvenirs grands.
PROCHAIN DEPART
Pour 2018, la 10eme édition, avec comme directeur de course, Jean- Louis Schlesser, Bertrand Besse s’est donc de nouveau inscrit pour cette Africa Eco Race. (Voir son site : http://www.bertrandbesse.com). Toujours avec une moto préparée par Philippe Gaudy, après toutes les formalités, il s’élancera de Monaco, via Sète, le 31 décembre 2017, pour affronter une nouvelle fois, son ami le sable. Il portera cette fois le dossard N° 180 dans la catégorie Classic Vétéran de nouveau sur une moto Honda 600 XLM.
En cette période de souhaits pour l’année suivante, nous ne pouvons souhaiter à Bertrand, le Gersois aux plusieurs facettes, que dès le 31 décembre 2017, il s’illustre dans une belle course dans le sable, sa passion, avant de retrouver la terre de son activité professionnelle vers la mi-janvier 2018.