Quelques jours à peine après s'être constitué en association loi 1901, le groupe public "Les canards en colère" très actif sur les réseaux sociaux est passé à l'action sur plusieurs départements.
Le siège social de l'association a été fixé dans les Hautes-Pyrenées à Estirac, là où réside l'initiateur du mouvement Lionel Candelon né lors de la précédente crise. Il co-préside l'association avec le Gersois Cédric Davant-Lannes. Plus représentative, l'association a pour but de "représenter et défendre ses membres et autres professionnels et particuliers de la filière avicole, palmipèdes et volailles auprès des institutions françaises et des pouvoirs publics. Engager des actions médiatiques et publiques".
Les "Canards" annonçaient des actions régulières pour soutenir la filière gras française comme ils l'avaient fait la semaine passée mettant en avant par l'apposition de stickers les produits en provenance de pays de l'Est en vente en grande surface. Cette fois des éleveurs ont agit simultanément sur quatre départements dans la nuit de jeudi à vendredi pour exiger le versement rapide d'indemnisations. Les locaux de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) à Mont-de-Marsan et la chambre d'agriculture ont reçu la visite d'éleveurs et employés de la filière dans les Landes, Pyrénées-Atlantiques, Gers et Hautes-Pyrénées plus déterminés. Palettes, plumes, pneus, bottes de foin témoignent de leur passage.
Dans le même temps, une cinquantaine de radars routiers étaient habillés d'un sac-poubelle portant une affiche « Pas d’indemnités, pas de PV » accompagnée du logo des Canards en colère. Dans le Gers les radars implantés sur la RD935 à Barcelonne du Gers, la D931 à Sainte Christie d’Armagnac, la D524 à Réans et la D930 à Jégun ont été recouverts
Le Modef aussi
Parallèlement, toujours dans les Landes, une soixantaine d'éleveurs se sont rassemblés à l'appel du Modef, dans une exploitation à Gamarde-les-Bains pour s'opposer à l'abattage de canards sains dans un élevage assurant la totalité des phases d'élevage, de gavage et d'abattage en circuit fermé. C'est à la demande du Cifog (inter profession du fois gras), qui représente les industriels et uniquement les industriels que le gouvernement a reculé sur le principe de préserver ces élevages déclarait Christophe Mesplède, président de l'antenne landaise du syndicat à la presse locale. "On n'est plus sur de la prévention, on veut réduire la production fermière traditionnelle"
Lionel Candelon, le co-président de l'association 'Les Canards en Colère' prévient : une manifestation comme celle-ci est prévue chaque semaine si nous ne sommes pas entendus.
Prochain rendez-vous : "Les Canards En Colère" invitent particuliers consommateurs et professionnels des filières, le jeudi 9 février à 22h au parking du Leclerc d' Auch. Un cortège devrait se former aussi à Demu en face de la station Total à 21h30 et prendra la route pour rejoindre le centre commercial auscitain, si l'on se réfère à la page Facebook de l'association.