Marciac au son du flamenco.
Hier soir se produisait sur la scène de l'Astrada Carles Benavent, qui, dès son entrée en scène soulignait à son public la chance d'avoir une telle salle de spectacle. Marciac ne laisse personne indifférent ! Et Carles Benavent n'a pas laissé ses spectateurs indifférents, avec sa prestation pimentée d'invités inoubliables, comme Raynald Colom et Tomasito.
A l'extérieur il faisait froid en ce 14 janvier 2017. Mais sur les planches de l'Astrada, il y avait du soleil de l'Andalousie et de la Catalogne. Sur les cordes de sa basse électrique, ce musicien venu de Barcelone, nous livra un concert de jazz contemporain aux couleurs flamenco que les spectateurs de l'Astrada ne sont pas près d'oublier.
Un spectateur parmi d'autres
En entrée, le Trio «piano, basse et batterie» nous plongea dans l'ambiance du concert : deux morceaux, où les spectateurs furent mis au tempo du percussioniste Roger Blavia, et charmés par le pianiste Roger Mas. Carles nous invitait à la danse avec son ¿Bailas?. Après l'interprétation d'une pièce intitulée «La Luz», le pianiste s'eclipsai de la scène pour mettre en lumière notre bassiste tête d'affiche. Mais il revint vite sur le devant de la scène, seul cette fois ci, en toute intimité avec l'auditoire plongé dans l'obscurité sur les gradins de l'Astrada.
Alors arriva en scène le trompettiste franco-catalan Raynald Colom : remarquable énergie que celle insufflée par ce cuivre brillant sous les projecteurs de l'Astrada. Assis dans la salle, un jeune garçon de sept ans qui s'initie depuis quelques mois à la trompette, à l'école du village, était tout ouïe. Les autres spectateurs aussi. Cette trompette nous apportait un air marin: le festin musical était servi pour nos oreilles. Un programme de plus en plus alléchant, avec des titres comme le fameux "Bluestorius". Carles Benavent en vint à évoquer la mémoire du grand Paco de Lucia, en nous livrant sur ses cordes un bel hommage au Maître andalou qu'il accompagna longtemps à la basse. Marciac et le flamenco. Et donc... Tomasito : cerise sur le gâteau de ce concert. Tomasito, qui transpirait l'envie de fête, avec ses chaussures qui claquaient sur les planches de l'Astrada, un soufle une énergie sans pareil qui ajoutait un visuel étonnanta ce concert que l'onpeut qualifier d'exceptionnel. Bis et encore bis, depuis nos fauteuils, on en redemandait tous, et les musiciens ont livré quelques moments de bonheur en plus.
A l'issue du concert, Carles immortalisa cette grande et belle soirée par une séance de dédicaces, au comptoir où les fans pouvaient se procurer son CD, ou bien une affiche de Jazz in Marciac. Une petite fille et sa maman figeaient ce souvenir par un selfie avec l'artiste, tandis que le petit Bastien récupérait sa balle fraîchement signée, par la main du bassiste,... Un autre fan se lançait dans une conversation passionnée avec Carle Benavent, au sujet de sa fameuse basse "Barcelona", oeuvre du luthier jerzy Drozd.
Quelques "Bulles de Jazz" pour bien finir la soirée avec un fan de Carle Benavent, venu spécialement d'Espagne pour assister à ce concert. Un lieu accueillant qui contribue au charme de la bastide et qui invite a y revenir. Cet ainsi qu'à minuit, notre visite de Marciac by night se termina par une dégustation de champagnes, accompagnée de quelques huîtres.