Jeudi 5 janvier au Bristol, à Paris, La Revue du vin de France, magazine exclusivement dédié au vin, a récompensé onze grands professionnels qui vont marquer chacun à leur façon l'année 2017. Meilleur vigneron, meilleur caviste, meilleure carte de vin en restaurant, meilleur négociant, meilleure coopérative. Et dans cette catégorie le premier prix a été décerné à la coopérative Plaimont. Le numéro de la Revue du Vin de France consacré en partie à ce concours sera en vente en février.
Retour sur la genèse de la coopérative
Suite à la crise de l’armagnac à la fin des années 70, une poignée de vignerons gersois veut sauver la viticulture de Saint-Mont en relançant la production de vins. Ils créent la cave coopérative de Plaimont en 1979, avec à sa tête l’emblématique André Dubosc. Cultivant les cépages locaux du piémont pyrénéen, ils ont acquis certains des plus beaux châteaux et domaines de la région, pour reconstituer ces vignobles emblématiques. Depuis plus de 30 ans, les vignerons de Plaimont producteurs font connaître leurs vins avec passion lors d'évènements majeurs comme Saint Mont Vignoble en fête.
L’aventure a débuté avec un vin de pays de Gascogne blanc vif et aromatique sous la marque Colombelle (10 millions de bouteilles par an aujourd’hui). Au fil des années, le vignoble est restructuré, Plaimont produit des rouges issus de tannat et des blancs ambitieux.
La coopérative aujourd'hui
La cave se développe en Madiran, Pacherenc-du-Vic-Bilh et devient la plus importante coopérative du Sud-Ouest avec 800 adhérents, 5 300 hectares et 40 millions de bouteilles annuelles. Avec 40 millions de bouteilles commercialisées, Plaimont représente 98% de l’appellation Saint Mont (rouge, blanc et rosé), 48% de l’appellation Madiran et Pacherenc du Vic-Bilh et près de la moitié des Côtes de Gascogne. En quelques dizaines d’années la coopérative est devenue leader des vins du Sud-Ouest.
Aujourd’hui, la cave mise sur les cépages locaux voire ancestraux. Sous la houlette d’Olivier Bourdet-Pees, directeur depuis 2012, Plaimont se tourne vers les sélections parcellaires, les vieux cépages gersois, comme le manseng noir, le morenoa ou le txacoli, pour alléger les vins en alcool et leur donner une expression plus fruitée.