Dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale la Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers tiendra à Auch, le samedi 12 novembre, un colloque consacré à la vie des Gersois dans la première guerre mondiale. L’après-midi, de 15 à 17 heures 15 l’une des deux tables rondes prévues abordera le thème « Depuis 2014, exemples de commémoration ». L’Atelier d’histoire locale de Mirande, en la personne d’Henri Calhiol, y exposera le cas original du chef-lieu de l’arrondissement.
Des travaux ininterrompus à ce jour y ont été conduits depuis cinq ans pour la présentation d’abord en 2014 d’une exposition (« 14-18, la Grande guerre vécue par les Mirandais ») et la publication d’un ouvrage portant ce même titre (toujours proposé à la vente au musée de Mirande). Dans le prolongement de ces recherches initiales, d’intéressantes découvertes dans les archives paroissiales sont venues compléter utilement la connaissance de ce volet particulier de l’histoire locale :
- un rarissime document a permis de savoir précisément, comment et par quoi avait été tué chacun des Poilus « Morts pour la France » mirandais alors que la seule donnée officielle à ce sujet reste habituellement la lapidaire formule : « tué à ’ennemi »
- un autre non moins exceptionnel document a enfin permis d‘identifier nommément les restes mortels des soldats qui reposent au pied de l’ossuaire 14-18 au cimetière de la ville à la mémoire des Poilus rapatriés du front et morts dans les hôpitaux militaires de la cité : ce seraient ceux de deux « soldats nègres » (selon la formule de l’époque) d’un contingent créole guadeloupéen cantonné en hivernage à la caserne Laubadère en 1915-1916. Des contacts sont noués avec la Guadeloupe dans ce cadre.
(samedi 12 novembre, Salle des Cordeliers à Auch, de 9 heures à 17 heures 30 accès libre et gratuit)