Vic Fezensac - Pentecôtavic
Le président André Cabannes « une féria intéressante dans l’éthique vicoise »
Les commentaires du président André Cabannes
Journal du Gers : Pouvez –vous nous donner un jugement global de l’ensemble du spectacle ?
A Cabannes : Dans chacune des corridas il y a eu des choses intéressantes , pas ordinaires, qu’on ne voit pas ailleurs, mais aussi des toros qui ont rompu , des tercios de piques maladroitement donnés, mais aussi de grands moments comme cette confrontation Gaben Rehabi et le toro de Los Manos. On ne peut pas dire qu’on ait vu une « GRANDE » corrida, ça ressemblait aux spectacles d’autrefois mais il nous manque les guerriers en habit de lumière. Manuel Escribano a été professionnel, avec moins d’engagement que d’habitude, il avait un contrat le lendemain en Espagne. Des toreros comme Perez Mota sont loin d’avoir la maille pour affronter des toros comme les Victorinos
Les commentaires des quatre corridas :
La corrida des Baltasar Iban :
Ils étaient d’une excellente présentation ont été mobiles et avec de la caste dans les trois tercios . Cette course a été « plombée » par ces toros qui ont perdu leur sabot, leur handicap les empêchait de combattre. Curro Diaz a été un bon chef de lidia , il s’est imposé face à ces toros , il n’a rien laché . Morenito de Aranda a été professionnel , la déception de cette terna a été Juan Del Alamo qui avait la tête à Madrid , on a l’impression qu’il a franchi un palier et qu’il va commencer à gérer son programme de corridas . Ces toros ont montré de la fixité , sont allés au cheval.
La corrida concours :
Le toro de la Quintas a été la déception, nous attendions beaucoup de cet ancien encaste, il est allé au cheval mais par la suite il a été dans une situation défensive, il restait sur son terrain, un toro décasté. Le ganadero a dit qu’il allait travailler, il a vu ce qu’on voulait à Vic et il espère revenir. Le marché français est très prisé par ces ganaderos de corridas dures. Le toro de los Manos a été le grand toro de la féria, meilleur toro de la concours et sûrement retenu pour le palmarès Paul Clarac, meilleur toro de la féria . Le duo de piques avec Gaben Rehabi a été le clou du spectacle de la journée . J’avais demandé que pendant le tercio de pique ne soient en piste que le groupe équestre , le torero et le peon de brega , ils l’ont fait et je crois que ça donne un cadre d’émotion plus important et une meilleure concentration pour le toro. Le hoyo de la Gitana était un toro puissant ,le plus lourd des lots ( 600 kg )La déception de la concours vient de Thomas Dufau qui n’a jamais trouvé le sitio pour tirer de belles passes , se contentant toujours d’un parallélisme .Avec le Pedraza de Yeltes qui promena le groupe équestre Dufau ne comprit pas le toro. Le Flor de Jara fut décevant malgré la volonté de Javier Cortès qui a essayé de trouver le bon terrain, comme la corrida de ce fer qui est sortie à Madrid. Javier Cortès exploita avec classe cet excellent toro de Los MANOS – Apodéré par Stéphane Fernandez Meca ,on estime que Javier peut être un torero d’avenir. Encabo tombé sur le Quintas ne put aller très loin dans la faena. Avec le Martinez Perez, son dominio se traduisit par des séquences à gauche intéressantes.
Corrida des Valdellan -
C’était un lot de forte morphologie ( entre 510 et 530 kg ) très homogène, armé astifinos, ils avaient de la caste mais furent très compliqués et ont posé des problèmes aux toreros. Domingo Lopez Chavès, a été un très bon chef de lidia, il a été par la suite plus léger sur ses faenas. Si ce genre de toros prend le dessus sur le torero, il ne peut reprendre sa faena .Ma déception a été Vénégas, il a été bien pendant le premier temps à la fin de la faena de son deuxième toro, c’était compliqué pour lui ce type de toro qui revient très vite exigeant d’être placé pour enchaîner , César Valencia n’est pas prêt pour lidier, il n’a pas les moyens d’acheter un toro, il n’est pas invité aux tientas dans les élevages, il est inconnu du mundillo . Sa cogida n’est pas trop grave, des trajectoires dans les jambes, des côtes cassées sans perforation du poumon- nous lui avons téléphoné, il récupère bien .
Corrida des Victorinos .
La corrida est bien présentée, elle rappelle les cartels d’il y a 20 ans. C’était des bêtes de 5 ans, avec du « regno », beaucoup de sentido, une petite fente entre la muleta et le torero et c’est le coup de corne assurée. Manuel Escribano après un tercio de bandérilles classique a essayé de monter une faena , il fallait du courage .Paco Urena a compris ces toros et que pour les lidier, il fallait les dominer, il s’y employa puis se fit prendre à la cuisse et dut quitter le ruedo . C’était une corrida à l’ancienne, où on ne commence pas par une cambiada.
La satisfaction vient des novillos de Bonnet du lundi matin, notamment le 2e – Le club taurin est prêt à monter une novillada piquée avec les Bonnet qui sont en ce moment au campo.
Recueilli par Pierre DUPOUY