La première plateforme consacrée à l’économie circulaire en France voit le jour dans notre région. Nous avons rencontré Monsieur Jean-Luc Da Lozzo, co-dirigeant de Cler-Vert, à Villefranche de Lauragais afin de mieux comprendre ce projet innovant.
L’entreprise de recyclage des matières organiques, ouverte en 2003, souhaite être un acteur pionnier de l’économie circulaire en France, et en Europe. Le projet de l’Organic’ Valley s’inscrit dans un modèle économique qui vise à valoriser les déchets organiques.
L’Organic’Valley« qué sa co » ?
L’Organic’Valley est simplement la première zone d’agro activité en lien avec le modèle de l’économie circulaire en Europe.
Le principe de l’économie circulaire est aussi simple que le progrès. Cler-verts, grâce à son activité de recyclage des déchets organiques, prouve que la revalorisation des déchets est une réalité. En permettant à ceux-ci de devenir matière première dans le cycle de production d’autres acteurs économiques, la boucle est bouclée.
C’est ainsi qu’après des années de réflexion, Jean-Luc Da Lozzo décide de se lancer dans ce pari fou : pouvoir faire rentrer une partie des déchets organiques de Cler-vet dans une chaine de production agricole.
A ce jour, le projet a réuni plusieurs acteurs : deux apiculteurs, un maraicher bio, une légumerie. A terme, une brasserie, des activités d’huilerie, de boulangerie,de la culture de pleurote sur marc de café, et une pépinière d’entreprise devraient se joindre au mouvement.
C’est donc sur 55 hectares que cette zone va se développer à Bélesta-Lauragais. Les terres ont donc été reconverties en « terre biologique ». Pour Jean-Luc Da Lozzo, Organic’Valley rentre dans une volonté de « remettre le bon sens au cœur d’un système ».
En 2015, le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, s’était rendu sur place afin de soutenir le projet.
Pour le territoire, si tous les projets identifiés réussissent, une centaine d’emploi pourrait être créé. Plusieurs objectifs attendus, dans les 5 prochaines années, l’opérationnalité des outils mutualisés et utilisation de la zone à hauteur de 80%.
La première levée de fond pour 2016 s’élève à 1,5 millions d’euros, Jean-Luc Da Lozzo souhaite passer par le financement participatif afin de réunir cette somme pour ré-impulser le projet.
D’après Jean-Luc Da Lozzo « ce projet est reproductible » en France : « grâce aux aires urbaines, on pourrait développer 80 à 100 zone d’agro-activités (d’économie circulaire (ndlr)) ».
Un projet ambitieux qui peut donner des idées.
Pour plus d’information :http://www.organicvallee.fr/fr/organicvallee-2/
Dorian LOUW