Sous la pluie et le vent quelques 500 personnes environ se sont réunies mardi 9 mars à 11 h 30 sur la place de la Libération à Auch pour manifester sur le retrait du projet de loi Travail. Tous les représentants syndicaux, (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNF, UNL, FIDL), étaient présents pour exprimer chacun à leur tour leur mécontentement sur le projet de loi El Khomri.
Pour Jean-Marc Regnaut, juge prudhommal dans la section commerce, « le plafonnement des indemnités de licenciements c’est la mort du Conseil des prudhommes, c’est un permis de licencier sans scrupules, c’est la flexibilité complète avec les contrats à l’heure de travail, c’est la précarité car comment envisager de construire son logement, de faire un prêt si on n’a pas un emploi stable. Ce projet de loi concerne au plus haut point les jeunes, les étudiants, qui voudront renter dans la vie active en ayant la sensation qu’il n’y a pas un véritable droit de travail ».
C’est sur le même ton que le secrétaire général de la CGT du Gers, Éric Cantarutti, s’adresse aux manifestants. En résumant son intervention, « le projet de « loi travail » n’est ni amendable, ni négociable, toujours plus de pouvoirs au patronat, de moins en moins de droits et de garanties aux salariés, ce sont les acquis fondamentaux qui sont menacés, aujourd’hui les jeunes et les salariés en activité, demain les retraites, … ».
Pour sa part Eva-Camille, étudiante au lycée Pardailhan d’Auch, celle-ci avoue « être concernée par cette manifestation car nous les jeunes nous sommes les travailleurs de demain qui n’ont pas le droit de s’exprimer, ce rassemblement le permet ».
Et c’est vers 14 heures sous quelques rayons de soleil que la manifestation se disloqua.