Odie Paolo, Le dépôt de mendicité auscitain (1808-1852).
Pierre angulaire de l’histoire gersoise, le dépôt de mendicité d’Auch se présente comme une institution aux multiples singularités, situé au carrefour de l’histoire du droit social, pénal, des idées politiques et des erreurs administratives. Pour le découvrir, nous proposons de nous plonger dans une période charnière de l’histoire de France : le XIXe siècle, marqué par l’œuvre napoléonienne et l’élan nouveau donné aux dépôts de mendicité, plus particulièrement au dépôt auscitain. Un établissement que nous aborderons sous le prisme de sa nature, à la fois assistancielle et répressive. Pour ce faire, nous interrogerons les choix gouvernementaux – présentés sous la forme d’un décret en date de 1808 – qui portaient tantôt sur la nature des mendiants que devait accueillir le dépôt, tantôt sur les moyens employés par les administrateurs pour les redresser socialement. Nous évaluerons également la manière dont les administrateurs du dépôt, de la ville d’Auch et de l’administration napoléonienne percevaient le statut de cette institution. Enfin, nous interrogerons – pour évaluer la nature répressive du dépôt – l’efficacité de la privation de liberté dont faisaient l’objet les mendiants, les modalités de leur détention ainsi que les devoirs auxquels ils étaient tenus.
Marie Fournier, Persistances de l’héraldique monumentale de la cathédrale Sainte Marie d’Auch.
Symboles de l’Ancien Régime par excellence, les armoiries ont été des cibles de choix pendant la Révolution. L’héraldique monumentale religieuse a souffert au moins autant de cette période que les statues des saints et le mobilier liturgique. La cathédrale Sainte Marie d’Auch conserve tout de même un important décor emblématique, permettant de retracer l’histoire de sa construction, notamment sur ses vitraux et ses stalles. Près du portail méridional, sculpté sur un contrefort, un écu blasonné timbré d’une crosse interroge quant à la distribution du décor sur la façade extérieure de la cathédrale. Unique témoignage d’un programme décoratif plus vaste, il permet de comprendre la mise en scène du pouvoir ecclésiastique via l’héraldique des évêques qui ont reconstruit Sainte Marie d’Auch, tout en soulevant plusieurs questions quant à sa préservation au cours des siècles.
• A l'issue de la séance, a été présenté le livre « Les Moulins du canton d'Armagnac-Ténarèze (Eauze-Montréal) ». En vente à la Société : 15€ + 10€ de port. Contact notre confrère : Lacanette Louis : [email protected]