Les interventions non médicamenteuses sont des propositions d'accompagnement en prévention et en soin qui viennent compléter les soins médicaux.
Doctorante à l’Université Jean Jaurès de Toulouse , Judith Rousseau réalise actuellement une thèse au CERPPS ( Centre d’études et de recherches en psychopathologie et psychologie de la santé.) , travaillant plus spécialement sur "l’impact psychologique des interventions de clowns au domicile de personnes âgées", une recherche initiée par la MSA - Midi Pyrénées Nord sur quatre départements du nord de l’Occitanie . Depuis les années 90, les interventions de clowns se sont développées en EHPAD, auprès de personnes présentant des troubles cognitifs, et dans les services de soins palliatifs. L’étude menée par Judith cherche à savoir s’il serait bénéfique que ce type d'intervention puisse être étendue aussi aux personnes vivant à leur domicile
Dans ce cadre-là, il y a quelques mois, a-t-elle mené une enquête anonyme, sous forme d’un questionnaire qu’elle a fait remplir, à domicile ou dans des lieux publics (médiathèque de Masseube et Espace Ressources Val de Gers notamment), en sa présence.. L'objectif de cette étude était de comprendre quels critères pourraient rendre acceptable ou pas la mise en place d'intervention auprès de personnes rencontrant un vieillissement problématique.
210 personnes majeures, de tous âges et de toutes catégories socio-professionnelles, ont répondu à ce questionnaire,
Après les avoir analysés , Judith avait donné RDV à la médiathèque de Masseube aux personnes ayant participé à cette enquête, insistant particulièrement sur les questions que cela soulève
Ce qui ressort des analyses est que le consentement de la personne concernée est le facteur ayant le plus de poids. Cependant, l'accord des enfants de la personne a également une forte influence sur le jugement d'acceptabilité. Enfin, il semble, pour les répondants à l'étude, plus acceptable de proposer ce type d'intervention en EHPAD qu'à domicile.
La doctorante a sérieusement travaillé sur ce sujet , étant la seule à s’y être penchée, sous la direction de Christine Vanessa Cuervo Lombard. Aussi c’est avec beaucoup de clarté et de dynamisme, qu’elle en a analysé tous les aspects, consciente que cette intervention des clowns ne ferait qu’apporter un plus pour lutter contre le sentiment de solitude, la dépression , le manque de sollicitations, etc., que rencontrent certaines personnes âgées . Encore faudrait-il que des crédits puissent être alloués à ces porteurs de projets !