Un peu de PATOIS de SABAILLAN, traduit du patois de l’Aveyron. Il faudra que nous reparlions des différents patois qui forment l’OCCITAN. ( Journal du Gers, semaine 24)
Sans prétendre être un puriste mais simple défenseur de la langue occitane, on ne peut qu’être scandalisé en lisant cette phrase . Le patois de Sabailhan n’existe pas, pas plus que les différents « patois » qui forment l’Occitan.
Mais ce n’est pas tout : Quelques jours après, on félicite l’atelier de patois gascon qui assure des cours tous les 15 jours à Lectoure ( Journal du Gers semaine 25)
Jusqu’où le Journal du Gers va-t-il continuer à diffuser de telles fausses informations, ce qu’il fait depuis une quinzaine de jours ?
A savoir donc :
L'occitan est une langue à part entière avec sa syntaxe, ses règles grammaticales, sa richesse du vocabulaire ,son orthographe, ses dictionnaires ( ex : le Palay) c’est la langue d’Oc qui aujourd’hui s’oppose à la langue d’Oïl parlée dans le nord d’où est dérivée la langue française et que le traité de Villers Cotterêts nous a imposée depuis le XVIème siècle . Rien à voir avec un patois , essentiellement langue orale, circonscrite à un petit groupe souvent du petit peuple , d’où sa connotation péjorative . Le patois est issu la plus part du temps de la déformation d’une autre langue . En offrant à certains élèves des collèges et lycées, des cours d’occitan par des professeurs certifiés, l’Education nationale envisagerait donc d’enseigner du patois ???
L’occitan par contre est de ces langues romanes issues d'une déformation progressive du latin oral, autrement dit de la forme vernaculaire de latin utilisée pour la communication quotidienne, dans le sud de la France . Au Moyen âge elle était même langue administrative, langue scientifique et même utilisée dans les échanges internationaux
L'occitan a connu son âge d'or entre les XIème et XIIIème siècles grâce à sa littérature et surtout aux compositions des troubadours qui ont eu du succès dans toute l' Europe. Ainsi, l'occitan peut être considéré comme une des grandes langues de culture
L'occitan était toujours la langue principale des Occitans jusqu'à la première moitié du XXème siècle, lors de l'intensification de la substitution linguistique à la suite de politiques linguicides. dans les écoles, une politique de dévaluation et de répression . A partir de là, c’est devenu une vergonha (honte) de parler occitan.
Suivant les régions, comme c’est le cas pour toutes les langues l’Occitan a ses différents dialectes ( mais qui n’ont rien à voir avec un patois ( gascon , languedocien , provençal, limousin, etc.
La langue du sud » qui aurait eu la suprématie sur la langue d’oïl.
Chez nous il est vrai que certaines personnes très âgées qui n’ont pratiqué que le gascon dans leur tendre enfance , continuent à l’appeler « patois » mais à une époque où l’on essaie de revaloriser un tant soit peu l’Occitan ne parlons plus des « patois » qui constituent l’Occitan. Dans les écoles, les Universités il y a des cours d’Occitan mais jamais on ne prononce ce mot « patois » qui écorche bien des oreilles qui veulent lui redonner ses lettres de noblesse
D’ailleurs si en 1213, lors de la bataille de Muret , au cours de la croisade contre les Cathares ,, Pierre II d’Aragon n’avait pas été tué, entrainant dans sa chute Raymond VI, comte de Toulouse, c’est bien « la langue du sud » qui aurait eu la suprématie sur la langue d’oïl.
Dans un tel cas François 1er, voulant unifier la langue de la France n’aurait certainement pas signé le fameux traité dans le nord de la France à Villers Cotterêts mais peut-être à Toulouse ou Montpellier ….. On ne refait pas l’histoire t
Qu’on laisse les anciens prononcer le mot « patois »,entre eux , vu les sévices qu’ils ont vécu pour les forcer à s’en débarrasser, mais quand on parle d’une langue que certains ne veulent pas voir devenir une langue morte, qui ont compris sa richesse, son intérêt, il est injurieux de l’appeler « patois « …..,