Les "Pétillantes" de Véronique Clanet

l'artiste pendant un vernissage

Marciac

Les «Pétillantes» de Véronique Clanet, exposition pendant le festival de «Jazz in Marciac», 21 juillet au 7 août 2025

L'artiste Véronique Clanet est née à Saint-Girons (Ariège). Très jeune elle est attirée par la peinture. En 1991 elle s'installe dans les Hautes Pyrénées où elle entre à l'école des Arts de Tarbes à l'age de 27 ans. 

En 2001 elle crée une association destinée à enseigner les Arts Plastiques aux jeunes et moins jeunes.

En 2010 elle arrête l'enseignement pour se consacrer pleinemant à la peinture. Après de nombreuses expositions, Véronique recentre sa création sur la sculpture. Ses thèmes de prédilection sont la famille, le couple, l'amour.

En 2005 elle réalise ses premiers bronzes qu'elle expose l'année suivante dans une Galerie parisienne (Galerie Vivendi) sur la Place des Vosges. 

Elle expose ses œuvres dans les galeries en permanance et dans les galeries éphémères.

 

Si parfois il vous prend comme une envie de danser le Charleston, comme un besoin de relire Gatsby le magnifique, comme un désir de voir renaître le chapeau cloche, vous êtes mûr pour les « Pétillantes » de Véronique Clanet! Armada de jeunes filles au sourire gredin et à l’œil sémillant, elles toisent le visiteur qui prend le temps d’interrompre sa routine quotidienne pour se laisser happer par leur joie manifeste…

 

Les « Pétillantes »- à l’instar de leur créatrice, Véronique Clanet- ont de bonne humeur à revendre! Jeunes, ravissantes, pleines de fraîcheur, elles sont le portrait multiple, décliné sous différents médiums (peintures, sculptures, résines, terres cuites, verres fusions), de la gaieté et de la légèreté. Ces deux vertus ayant par ailleurs la propriété d’être contagieuses, voici une première bonne raison que de se rendre au chevet de ces « Pétillantes », qui sauront rendre sa joie de vivre au regardeur concerné…

 

Sœurs sourire

S’il y a un endroit où se niche l’expression du bonheur, c’est bien dans le regard. Celui des « Pétillantes », de ce point de vue, ne ment pas… Avec leurs yeux en demi-lune légèrement écarquillés, elles semblent poser sur le monde une attention toute de surprise et de bienveillance, mâtinée toutefois d’une certaine friponnerie celle-ci accentuée par leur sourire qu’on aimerait dire » en coin », si par extraordinaire un sourire pouvait tendre vers les deux coins à la fois. Les « Pétillantes », manifestement, ne manquent pas d’humour : elles sont amusées, elles s’amusent, elles amusent, et leur naïveté primo-apparente, doublée d’une facture, picturale ou sculpturale, qui tend résolument vers la simplicité, ne résiste pas à la seconde analyse. Pas si candides, les sœurs sourire ! Tout au contraire heureuses en pleine connaissance de cause, plus exactement ayant choisi la voie du bonheur de leur plein gré, non du fait d’une prétendue ingénuité. Voilà qui devrait donner, aux bilieux de notre temps, du grain à moudre !

 

Folles années

Si elles échappent à une certaine sinistrose contemporaine, ces « Pétillantes », c’est aussi qu’elles semblent droit sorties d’une faille temporelle nous aspirant dans une époque où l’on n’avait pas d’autres ambitions que de s’amuser et de vivre pleinement : les années folles. Avec leurs chapeaux cloches ou à larges bords, leurs longs profils et leur apparence coquette, elles ont le chic des mannequins qui peuplaient les affiches parisiennes des décennies 1920 et 1930.  C’était alors le temps du swing et du tango, de Mistinguett et de Joséphine Baker, du music- hall et de l’après- guerre… Une ère d’insouciance dont les rires et les pas de danse résonnent encore dans l’œuvre de Véronique Clanet, laquelle ne camoufle pas ses influences : son premier maître, c’est Modigliani ! Certes oui, mais un Modigliani qui aurait alors effacé toute trace de mélancolie des figures de ses modèles, pour joyeusement adhérer au sentiment d’allégresse qui sera celui des années suivant sa mort précoce et désolante…

 

HAPPY art

L’art actuel, presque toujours, se donne à voir comme le reflet de nos sociétés contemporaines : il est inquiet, fébrile, tourmenté et vaguement pessimiste quant aux perspectives promises à l’humanité de ces prochaines décennies. Il accompagne une certaines » prise de conscience » de sujets très sérieux tels que la catastrophe écologique qui- sans doute- s’en vient l’accroissement des inégalités que l’on constate depuis 40 ans. La montée en puissance d’un libéralisme peu amène avec les travailleurs précaires… Et c’est évidemment tout à son honneur. Mais où sont donc passés les Chagall, les Douanier Rousseau, les Robert Delaunay, les Joan Miró ? Dans quelles sphères s’est donc retiré le « sentiment du bonheur » en art ? Ailleurs, on ne sait pas, mais à Marciac, on connaît au moins l’un de ses refuges : la galerie éphémère de Véronique Clanet, 31 Place de l'hôtel de ville, 32230 Marciac

 

 

 

 

 

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l'artiste Véronique Clanet
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