Réflexion
Pourtant le discours dominant est à cent lieus de cette logique. Il semblerait incohérent ? Anachronique ? Est-ce la résultante d’une fuite en avant sans projet ?
La vraie ruralité: En un siècle, la population rurale est passée de 80% à moins de 20%. Elle alla s’empiler dans le béton pour répondre aux besoins de l’industrie en plein essor. On pensait ces vases communicants inébranlables. Ce fut vrai durant les trente glorieuses 50/60/70. Mais... L’INDUSTRIE s’est progressivement automatisée, inventant le chômage qui dégénéra en système d’assistanat humiliant et quasi sans solution pour une partie non négligeable de notre population.
Ces dernières décennies le processus ne fit qu’empirer car une bonne partie du fleuron de NOTRE INDUSTRIE S’EST BARRÉE "GRÂCE" À LA MONDIALISATION, emportant avec elle notre ingénierie, nos savoir-faire, nos emplois et sa participation économique au fonctionnement de notre organisation sociale jusqu’alors exemplaire ! Et l’érosion continue…
Parallèlement, depuis les années 50, les agriculteurs survivants ont progressivement agrandi leurs exploitations, devenant ainsi dépendants des banques et du "marché", puis dans les années 80/90 d’un système de gestion du haut des tours de verre bleuté de Bruxelles. Certains ont émergé, bien que leur dépendance aux cases à cocher de la PAC, elle-même entourée de lobbyistes sans foi ni loi, soit très fragile. Pour la plupart des Paysans, leur revenu régulé par le "marché", est toujours dépendant d’une hiérarchie médiévale.
Nos sociétés modernes continuent de considérer les Paysans comme leurs cerfs.
Ils ne vendent pas leur production, ils se la font acheter selon les caprices des spéculateurs. On leur redistribue des miettes. Certains tirent leur épingle du jeu en valorisant leurs productions grâce aux circuits courts, c’est une planche de salut, mais ils sont encore si peu nombreux…
Devant ce constat, comment imaginer une nouvelle répartition réaliste de notre population ?
Quel avenir à rester empilés dans le béton et le bitume, sans emploi, dans une tentative expérimentale de vie artificielle qui dégénère de jour en jour ? C’est une vie contre-nature, décadente, déconnecté de la réalité, ça ne peut pas durer… Heureusement de plus en plus de Citadins en prennent conscience !
L’espoir réside en une nouvelle ruralité vivante
Elle engendrera le retour des petits paysans, des petits artisans, commerçants et professions libérales et tous les services publics et sociaux qui vont avec.
Comment organiser l’inversion des vases communicants du siècle dernier ? En ouvrant le dialogue avec les gens de terrain pour BÂTIR ENSEMBLE UN PROJET DE SOCIÉTÉ ADAPTÉ, INTÉGRANT LES GRANDS ÉQUILIBRES SOCIAUX, ÉCONOMIQUES ET ÉCOLOGIQUES.
"Recréons démocratiquement l’Harmonie entre les besoins des Humains et les exigences de la Nature. Il n’y a plus d’alternatives."
Mai 2025. Jean AMBLARD, Petit Paysan du Gers retraité, observant notre société du haut de son coteau avec les Pyrénées pour larges horizons.
Photo du 8 mai de "Gers-Département".