Le 8 mai 2025 restera pour la commune un anniversaire et un souvenir empreint de solennité, d’émotion et de recueillement : à l’occasion du 80ème anniversaire de la victoire, la commune avait tenu à rendre hommage à Didier Boueilh, rescapé du camp de Dachau et maire de la commune pendant 17 ans.
C’est en présence du Raphael Farges sous-préfet de Mirande, des nombreux élus du territoire, des autorités civiles et militaires, des porte-drapeaux et de nombreux sympathisants, amis et connaissances, que Philipe Dufau, maire de Labarthète devait rendre hommage à Didier Boueilh.
Désormais, la place du village devient « Place de la liberté » en hommage à celui qui, dans la turbulence du conflit mondial, fut pris en otage et déporté : « Didier revient parmi les siens fin mai 1945, s’installe agriculteur dans le village natal de sa femme et sera maire de 1977 à 1995 ; cette place devient place de la liberté en hommage à ceux qui en furent privés » expliquait Philippe Dufau. Dominique Boueilh, président de l’Amicale du camp de concentration de Dachau et fils de Didier, retraçait la vie de celui qui, à 18 ans, d’abord rescapé du train de la mort, fut déporté à Dachau ou il resta de Juillet 44 à avril 45. « Un homme discret et son expérience de la déportation lui avait apporté le sens de la solidarité et du vivre ensemble » rappelait Dominique dans son hommage.
« Souvenons-nous des sacrifices qu’une génération entière de françaises et de français a accepté pour libérer le pays, pour le reconstruire et pour nous donner les moyens de notre souveraineté » devait rappeler le sous-préfet en lisant le message du 8 mai du ministre des armées ; un message qui raisonne comme un écho à l’hommage rendu ce jour à Didier Boueilh, cet homme discret « attaché à son village et ses habitants ».
Texte et Photo : Christian Brousse