L'association "Le Cercle Algérianiste du Gers" a invité Alain Vircondelet, au théâtre de Carmes, samedi dernier, pour faire une conférence sur "Albert Camus fils d'Alger". Le public s'est déplacé nombreux, plus de 150 auditeurs, pour y assister.
L'universitaire, écrivain et biographe de grandes figures de la littérature et des arts qui on doit des travaux désormais de référence, consacrés à Marguerite Duras, Antoine de Saint-Eupéry, Albert Camus, ou Arthur Rimbaud. Spécialiste de l'Algérie, où il est né en 1947, a fréquenté les mêmes lieux, les mêmes plages et les mêmes amis qu'Albert Camus. Il a eu accès à ses papiers et rencontré souvent la famille du prix Nobel de littérature pour travailler sur cette biographie, Camus, vérité et légendes, écrite en collaboration avec sa fille, Catherine Camus
On lui doit notamment : La Traversée, Maman la Blanche, Alger Alger, Alger l'Amour, des ouvrages consacrés à la cuisine pied-noir, et son dernier livre, paru il y a quelques mois, Et nos pleurs seront des chants, raconte l'histoire de son enfance en Algérie jusqu'au départ en juin en 1962.
Tous ses livres sont traduits en plus de 15 langues.
"Mais, dit-il, l'important pour moi, c'était de parler de l'Algérie à travers Camus", Je voulais raconter sa vie, son exil, parler du poète, ami de René Char, du philosophe, souvent en opposition à Sartre, de l'homme de gauche mais surtout libertaire, de ses amitiés, avec des journalistes, comme Jean Daniel, de ses liens avec des écrivains et des artistes, de ses amours, qui ont défrayé la chronique, son approche passionnée du théâtre. " Car Camus, c'est toutes ses nuances qui font de cet homme de talent, un personnage complexe et attachant".
La passionnante intervention d'Alain Vircondelet se termine par cette conclusion "Un homme ayant l'impression de n'être jamais à sa place".