À Nogaro depuis trois saisons, le 3e ligne Pierre Touton, a, par le passé, porté les couleurs de Auch puis de Fleurance. Sous le maillot auscitain de 16 à 23 ans, ensuite, avec les couleurs fleurantines de 23 à 28 ans. Deux clubs dont il garde de merveilleux souvenirs. Difficile pour lui de choisir un favori de coeur, même si c’est avec l’ASF qu’il a connu les moments qui restent les plus forts. Et un beau-frère, Luc Bertolussi, qui joue à Fleurance.
« C’EST À FLEURANCE QUE J’AI VÉCU LES PLUS GROSSES ÉMOTIONS »
- Pierre Touton, allez-vous regardez le match samedi soir ?
- En tant qu’ancien joueur de ces deux clubs, j’ai été invité au repas des anciens joueurs qui ont porté le maillot des deux clubs. Mais, comme avec Nogaro nous avons un match important dimanche (réception du leader Pont-Long en Fédérale 2), je ne sais pas si je serai présent. Je n’ai pas envie de me disperser. Mais au pire des cas, je regarderai le match sur les réseaux sociaux.
- Question qui peut vous mettre dans l’embarras : avez-vous une petite préférence entre ces deux clubs ?
- C’est compliqué. Disons qu’à Fleurance, j’étais vraiment en équipe première. Alors qu’à Auch, j’oscillais entre la 1 et la 2, je n’étais pas membre à part entière de l’équipe fanion. J’ai vécu des bons moments dans les deux clubs. Mais… c’est délicat. Joker !
- On comprend entre les lignes que vous avez connu plus de choses fortes avec l’ASF qu’avec Auch.
- À Auch, j’ai connu des bons moments, notamment le dernier titre du FCA en Nationale B. Nous avions une équipe où des joueurs de l’époque jouent aujourd’hui en Pro D2… Après, disons que c’est à Fleurance que j’ai vécu les plus grosses émotions, notamment les deux premières saisons qui ont été top avec une montée en Fédérale 1. Puis une première saison où c’était la vraie Fédérale 1, avec des clubs comme Narbonne, Valence Romans, Blagnac… Je dois beaucoup au centre de formation du FCA où on a beaucoup appris avec les équipes jeunes. Il n’y avait pas une super-structure, amis il y avait un très bon encadrement et les joueurs étaient bien pris en charge.
- Cette saison, nous avons Auch qui, nous l’espérons tous, pourrait jouer la montée, puis, malheureusement, Fleurance qui va devoir lutter pour ne pas descendre. Qu’est-ce-que cela vous inspire ?
- Auch est à sa place, c’est le club phare du Gers. C’est normal. On espère qu’il puisse remonter, dix après, là où l’histoire du FCA s’était arrêtée. Ce serait beau. Sportivement, ce serait chouette de revoir Auch confronté à d’autres clubs qu’il avait joué à l’époque en Pro D2, mais qui sont aujourd’hui en Nationale. Tous les niveaux montes. Peut-être est-ce utopique de revoir Auch en Pro D2. Mais en Nationale, ce serait déjà très bien pour le Gers et pour la ville d’Auch. Quant à Fleurance, c’est plus compliqué. Il y a eu du changement à l’inter-saison, le groupe a un peu bougé, puis le niveau monte. Pour une petite ville comme Fleurance, c’est difficile de tout le temps s’armer pour se confronter à plus gros… Mais même si ça va être compliqué pour Fleurance cette année, le maintien est encore jouable ; ils vont devoir batailler avec trois ou quatre équipes. Je pense que c’est une saison de transition pour l’ASF. Fleurance a fait des efforts pour se structurer au niveau des équipes jeunes. Ce serait bien qu’ils se maintiennent, même si ça devient de plus en plus difficile pour eux économiquement.