24 toiles plutôt d’un beau format, des couleurs lumineuses, des thèmes qui sont plutôt des évocations comme la place Carnot ou Venise mais aussi bien d’autres sujets qui parlent à l’artiste sans que ce soit des clichés habituels , telle est l’exposition que Philippe Abadie propose sur les murs de l’Auberge de France, une exposition qui se renouvellera d’ailleurs partiellement au fil des semaines . Pour mieux comprendre son ressenti forgé depuis son enfance et qu’il exprime dans sa peinture , faisons une brève connaissance avec son parcours
Philippe est un taiseux nostalgique, mélancolique et farceur.
Jusqu’à sa vie d’adulte, il a vécu partagé entre pensionnats austères et retours toujours trop brefs dans son village natal de Villefranche d’Astarac où se situait sa maison familiale dite « La pâtisserie de Villefranche » remplie de vie et de bienveillance à son égard. Les retours au pensionnat étaient douloureux car il adorait sa vie au village de Villefranche.
Toutes ces années lui ont forgé ce trait de caractère particulier.
Après une vie consacrée à son travail, survint l’âge de la retraite ; et c’est là qu’il a commencé à peindre.
« Il faut voir toute la vie comme lorsqu’on était enfant » disait Henri Matisse.
Eh bien, lorsque vous chercherez un style à la peinture de Philippe, vous l’imaginerez comme un enfant à qui l’on vient d’offrir ses premiers crayons de couleur.
Il ne peint pas l’exacte vérité mais il peint sa vérité qu’il exprime par la couleur.
Peindre est devenu un plaisir libérateur, source d’apaisement et aussi de partage, comme lors de cette exposition qui lui a donné l’occasion de sortir ses toiles de la maison pour la première fois.
Il a dû se faire violence pour s’échapper hors les murs, mais ce premier pas va lui permettre d’oser sa peinture à la puissance dix .
Vous qui allez découvrir cette expo ne manquez pas de jeter un coup d’œil sur le catalogue qu’a préparé Régine son épouse, chaque toile étant accompagnée de quelques vers de poèmes bien connus ou de chansons d’artistes eux aussi passés à la postérité