C'est la tristesse chez les amateurs de course landaise vicois depuis la brutale disparition de Jean-Louis Deyris, ganadero victime d'un malaise cardiaque la semaine dernière.
Les derniers représentants de la Talenquère vicoise n'oublieront pas le ganadero qui a si souvent amené ses vaches fouler le sable des arènes vicoises.
Avec lui, pas besoin de contrat écrit, on savait qu'il n'y aurait jamais tromperie sur la « marchandise » !
C'était une personne avec laquelle on pouvait travailler dans la plus grande confiance, un homme de parole.
Il amenait ses meilleures bêtes, celles qui filent droit et qui permettent aux écarteurs de montrer toute l'étendue de leur art.
Il mettait au travers du bétail une ou deux marraines, des vaches difficiles à passer, ce qui rajoutait un peu d'émotion à la soirée.
On se souvient de tendidos qui se levaient sur des écarts si serrés qu'il ne devait y avoir que quelques millimètres entre l'homme et la bête !
Quant à sa cuadrilla, elle était composée d'hommes courageux et volontaires qui ne se cachaient pas derrière les talenquères !
Les spectateurs repartaient toujours enchantés en disant : « Il y a eu une véritable course à Vic aujourd'hui ! »
Pour lui rendre hommage, certains de ses anciens et actuels sauteurs et écarteurs étaient venus en habits de lumière assister à ses obsèques qui se sont déroulées lundi dernier.
Mais la ganaderia Deyris ne disparaîtra pas avec lui, son fils Laurent a accepté de la reprendre comme l'avait fait son père avec lui, perpétuant ainsi la tradition familiale.
L'histoire ne s'arrêtera pas la et le monde de la course landaise qui vient de perdre une figure emblématique s'en réjouit.
Pierre DUPOUY
Crédit visuel titre : page facebook ganaderia Deyris