Le père Alexis Bankolé a quitté Nogaro et Aignan le jour de l'Assomption

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Après une messe émouvante suivie par de nombreux fidèles

   La Chicuelina

   La chorale

   Arrivée du père Alexis

Le père Alexis Bankolé a donc été curé des paroisses Saint-Vincent-du-Catalan (Nogaro) et Saint-Jacques-des-coteaux-de-l'Armagnac depuis le 8 septembre 2016, soit pendant 8 années. Sa foi rayonnante, son amour manifeste pour tous, ses paroissiens de l'Armagnac ne les oublieront pas.

Du Bénin, il est venu en France, « terre de mission », un peu par hasard. Il explique qu'il devait partir pour Milan, en Italie, mais que le prêtre désigné pour venir dans l'Armagnac s'est récusé après avoir constaté qu'il n'y avait ni avion, ni train, ni autobus pour s'y rendre. Heureux hasard !

Et l'on ne saurait sous-estimer les difficultés d'adaptation d'un jeune Béninois à notre campagne, où, de plus, il était seul, sans chauffeur et sans cuisinier, contrairement à sa vie au Bénin.

Au cours de ses messes, le père Alexis, outre les paroles du rite liturgique, parle à plusieurs reprises aux fidèles. Pas seulement lors de ses homélies. Celles-ci ne lui suffisent pas. Il profite de toutes les occasions pour toucher ses auditeurs, parce qu'il leur est attaché.

   Début de l'office

Déroulement de la messe

Cette messe de l'Assomption est traditionnellement la messe de la fête patronale de Nogaro, c'est donc une messe en musique avec la banda la Chicuelina.

Le père Alexis déclare d'emblée qu'il se sent un vrai Nogarolien. D'ailleurs, Christian Peyret, maire de Nogaro et présent à l'office, lui a fait cadeau du foulard de Nogaro. Il dit son attachement aux deux paroisses. Et il promet solennellement à tout Gersois qui viendrait au Bénin, de lui porter assistance.

   Devant le père Alexis, le foulard de Nogaro

   Il dit son attachement aux fidèles des 2 paroisses

   L'Eucharistie

   Avant la communion

   La communion

Ensuite, Vincent Gouanelle (1) rend longuement hommage au père Alexis et à son action.

Puis le père Alexis reçoit des cadeaux, offerts par les fidèles : des habits sacerdotaux (une chape, une étole et une chasuble), une photo encadrée de lui en train de dire la messe et une urne où les fidèles ont déposé des offrandes à son intention.

À son tour, le père Alexis fait des cadeaux : des fleurs pour Pierrette Darées (animatrice des messes) et Valérie (chef de chœur), des objets du Bénin en tissu pour les deux servantes de messe. Mais ce n'est pas tout ! Il fait distribuer une image avec ses coordonnées à toute l'assemblée. C'est une marque de plus de son attachement aux fidèles des deux paroisses.

   Hommage de Vincent Gouanelle au père Alexis

Hommage prononcé par Vincent Gouanelle

C'est un discours éloquent, qui se termine ainsi :

« Rappelez-vous que de Monguilhem à Sabazan, de Saint-Martin-d'Armagnac à Manciet, d'Avéron-Bergelle au Houga, en passant évidemment par Nogaro et Aignan, tout un peuple se souviendra qu'un jeune prêtre béninois, si attachant, arrivé par un jour d'automne brumeux, s'interrogeant sur ce qu'il allait bien pouvoir vivre en ces contrées qu'il découvrait, aura marqué d'une encre indélébile le cœur de ses paroissiens et l'âme de cette terre, laissant derrière lui un riche héritage amical, spirituel et pastoral, telle la part des anges qui vient tapisser pour l'éternité les hauts murs du chai d'Armagnac ».

Vincent Gouanelle note que ce jour est, certes, festif, mais qu'il marque à vie. Il note le renversement historique que constitue la venue en France, christianisée il y a 14 siècles, d'un prêtre béninois en mission devenu chrétien par l'action des missionnaires français présents au Bénin depuis quelque 150 ans.

Pour cette vigne, dont il est devenu le vigneron, il a su « très vite s'entourer des ouvriers nécessaires et utiles avec les mots justes (…). Pas une église, pas une chapelle, pas un oratoire de vos deux paroisses n'ont de secret pour vous (...) ».

De plus, « Au cœur de votre agenda noirci de rendez-vous et de réunions, de baptêmes, de mariages ou d'obsèques, vous trouviez toujours un instant pour donner du temps et du cœur à chacun des pieds de vigne dont vous aviez la responsabilité ».

La famille a été la priorité du père Alexis : « les couples en devenir et les familles en construction ». Et « combien de parents avez-vous conseillés et portés pour que le baptême de leur enfant ne soit pas qu'une simple fête de famille, mais bien une réelle naissance au Christ ressuscité (…) ? »

L'orateur en vient aux homélies du père Alexis - « des mots justes, puissants  (...). Peut-être qu'elles duraient dans le temps », mais « nous avions pris l'habitude que la messe du dimanche ne dure plus 45 min, mais 1 h 15... ».

Toujours prêt à innover, le père Alexis retransmettait ses messes sur Facebook pendant le confinement dû au covid.

De plus, selon Vincent Gouanelle, la grande fierté du père Alexis a été la création des deux chorales, celle de Saint-Pierre Chanel et celle de Saint-Austinde.

Le discours se termine par une évidence : le père Alexis est devenu un authentique Gascon. Il a appris à apprécier la gastronomie gasconne, il dit facilement « Adishatz » et « il maîtrise à la perfection le quart d'heure gascon ! ». Il ne lui manque plus que le béret ! Il est « désormais, incontestablement, le plus Gascon des Béninois ! »

(1) Maire de Bourrouillan, conseiller départementale et président de la Communauté de communes du Bas-Armagnac.

   Le père Alexis revêt la chape qui lui est offerte

   Il découvre l'étole et la chasuble

   L'urne aux offrandes

   La photo

 

   Le père offre un cadeau béninois à une servante de messe

   Et un autre à l'autre servante de messe

   La fin de la messe

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