Jean Capin, créateur du Musée du Paysan Gascon de Toujouse est décédé

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Une foule considérable est venue lui dire adieu

Jean Capin n'est plus. Il est décédé le 8 mai 2024 à l'Ehpad de Nogaro où il vivait depuis 3 ans. Son épouse Madeleine était décédée en 2023. Ainsi est mort sans bruit un homme qui avait beaucoup fait pour son village de Toujouse et pour la ruralité.

   Jean Capin et son épouse Madeleine en 2017

Il était chez lui dans cette église

   L'église Notre-Dame de l'Assomption

 Le répondant lit une prière avant l'entrée du cercueil dans l'église

Le 16 mai 2024, la petite église Notre-Dame de l'Assomption, de Toujouse, était pleine pour ses obsèques. Il aurait certainement aimé qu'elles aient lieu dans cette église. En effet, Jacques Tartas, maire de Toujouse, qui a succédé à Jean Capin, nous dit que celui-ci avait fait inscrire cette église à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1973. En 1989, il lui a fait une charpente en chêne neuve et une toiture en tuiles canal. Pour cela il avait convaincu tous les foyers du village de donner un chêne ou du numéraire. Et, dans les jours qui viennent, des travaux de restauration vont commencer dans cette église…

   L'église côté famille

Des maires et d'anciens maires des villages voisins sont venus, ainsi que Philippe Martin, ancien président du Conseil départemental.

Jean Capin, maire de Toujouse...

Jean Capin est maire de Toujouse de 1969 à 1995.

   Jean Capin en 2008

Jacques Tartas décrit son prédécesseur comme un bâtisseur et un créateur :

  • En 1972, l'école ferme, alors, avec ses amis bénévoles et le Comité des fêtes, il y crée une buvette, puis il construit la salle des fêtes, où le premier mariage est célébré en 1974 ; puis il construit la cuisine et la scène,

  • avec Jacques Tartas, il déplace les arènes et pour cela, il participe à la construction de la partie bois en 1999, 2000 et 2001.

  • en 1988, avec son neveu Michel Capin, il prévoit de créer le Rallye tout-terrain de l'Armagnac, qui dure toujours.

...crée le Musée du Paysan Gascon

   Entrée du Musée du Paysan Gascon

« C'est le rêve de sa vie ! » Il le crée, avec quelques amis, d'abord au-dessus de la mairie, puis dans le domaine donné par Bernadette Lacaze, où il se trouve actuellement depuis 1993 ; plus de 500 m² de hangars sont construits pour le Musée.

Il quitte les fonctions de maire en 1995 et se consacre au Musée. Il y transfère avec des amis une maison en torchis – « la maison du brassier (1) – don de son épouse. Le démontage – remontage dure 3 ans.

   La maison du brassier

Il obtient du Conseil départemental le dépôt d'un grand pressoir à taissons du XVIIe siècle, une superbe attraction pour le Musée.

   En 2010, Jean Capin explique le pressoir à Taissons à des visiteurs

« Le Musée, c'est ce qui me fait avancer et ne pas penser à la maladie ! » disait-il à Jacques Tartas.

Il construit avec son père la stèle du bois de Bascaules.

   La stèle du bois de Bascaules

La cérémonie qui avait lieu (et a toujours lieu) au bois de Bascaules était « incontournable »  pour Jean Capin, qui était heureux d'y voir des élus et des représentants d'Anciens combattants et de Résistants

Sans oublier que, pendant tous ses mandats de maire, il a soutenu les associations du village.

Jean Capin était chevalier de la Légion d'honneur.

Souvenir

Le 29 septembre 2012, un hommage avait été rendu à Jean Capin par les autorités et de nombreuses personnalités. À cette occasion, une plaque « Espace Jean Capin » avait été posée sur le portail du Musée du Paysan Gascon.

   Philippe Martin dévoile la plaque ; derrière lui Jean Capin, Élisabeth-Dupuy-Mitterrand et Jean-Pierre Pujol

Jean-Pierre Pujol, à l'époque conseiller départemental, avait donné Jean Capin en exemple de représentant de la ruralité engagé dans la vie de sa région avec toute sa force et sa sensibilité. Philippe Martin, à l'époque président du Conseil départemental, avait assuré que Jean Capin faisait partie de la poignée d’hommes qui lui ont fait comprendre le Gers.

(1) Ouvrier agricole qui travaillait donc « avec ses bras ».

   Jean Capin aux vœux du maire en 2015

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