1er décembre – Journée mondiale de lutte contre le sida

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Hausse alarmante des idées reçues sur le VIH.sida chez les jeunes

La Journée mondiale contre le sida est organisée chaque 1er décembre dans le monde entier. Elle est le cadre de manifestations de soutien aux personnes vivant avec le VIH et elle commémore les victimes de maladies liées au sida.

Chaque Journée mondiale de lutte contre le sida est dédiée à un thème en particulier. Le slogan de cette édition 2023 : « Confier le leadership aux communautés ». Le changement ne dépendant pas d’un moment, mais d’un mouvement, le message « Confier le leadership aux communautés » s’inscrira dans la durée.

En 2023, 79% des jeunes estiment avoir les connaissances suffisantes sur le VIH.sida, les modes de transmission et les moyens de prévention.

Un chiffre qui demeure stable par rapport à 2022 (+2 pt).

« C’est le plus haut niveau d’information déclaratif obtenu depuis la crise du covid qui avait mis à mal la sensibilisation du VIH et de la santé sexuelle. Il faut insister sur le terme déclaratif car on constate qu’il y a encore beaucoup de fausses informations qui circulent. Les idées reçues à propos des personnes vivant avec le VIH n’ont jamais été aussi présentes dans les esprits des 15-24 ans. La stigmatisation que ces préjugés engendrent est plus que préoccupante » observe Florence Thune, directrice générale de Sidaction.

30% des 15-24 ans pensent que le virus du sida peut se transmettre en embrassant une personne séropositive (+ 13 points par rapport à 2022). Un quart des jeunes estime que le VIH se transmet en s’asseyant sur un siège de toilettes publiques (+8 pt), en buvant dans le verre d’une personne séropositive (+10 pt) ou en partageant la même assiette (+10 pt). Un jeune sur trois pense qu’il existe un vaccin pour empêcher la transmission du virus du sida, ou un traitement pour en guérir.

Une étude précise menée pour la première fois

Pour la première fois, l’étude a mesuré la stigmatisation envers les personnes vivant avec le VIH, chez les jeunes et en population générale :

  • 44% des Français seraient mal à l’aise s’ils apprenaient que la personne qui garde leur(s) enfant(s) était séropositive.
  • Un tiers serait mal à l’aise à l’idée de partir en vacances avec une personne séropositive.
  • 1 personne sur 4 serait mal à l’aise si son ou sa collègue de travail était séropositive.
  • 31% des 15-24 ans interrogés refuseraient de parler à leur entourage de leur séropositivité avec, parmi ceux-ci, 41% qui s’y refuseraient par honte.
  • Plus d’un quart des jeunes pense qu’une personne séropositive sous traitement peut représenter un danger pour les autres.

« Il est urgent de réagir face à ces stigmates et d’intensifier la sensibilisation et la prévention au VIH.sida. Aujourd’hui, les personnes séropositives sous traitement efficace ne transmettent plus le virus. Pourtant, 63% des jeunes et de l’ensemble des Français voient dans la séropositivité d’une personne un critère important pour décider de se lancer dans une relation sentimentale avec elle. Ces constats sont atterrants. Il est urgent de réagir pour la santé mentale des personnes séropositives et pour la santé sexuelle des jeunes » déclare Florence Thune

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