Marie-Claude Montané-Séailles, la présidente de l'association des "Amis de Saint-Michel" accueille les personnalités et les visiteurs pour cette troisième exposition de la saison intitulée "Poésie singulière", en place du 3 au 29 août.
Les trois artistes féminines plongent les visiteurs dans un même univers onirique, rappelant celui de Marc Chagall ou de Max Ernst.
Toutes les trois ont un travail tourné vers l’humain, ses joies et ses angoisses, son passé nostalgique, son avenir incertain.
Ce thème récurrent est présenté de façon joyeuse, très coloré, où l’humain et l’animal se mélangent et transportent le public dans un univers fantastique.
Le Journal du Gers va tenter de vous faire rentrer dans le monde fantastique de ces trois artistes en vous les présentant individuellement.
Hélène Blondin, gersoise, de Plaisance, peint à l’huile et pastel gras.
Elle tire son inspiration de l’aventure humaine, enrichie de son passé d’éducatrice spécialisée.
Avec une approche du monde, tout en couleur, elle tente de poser des émotions, de toucher des blessures enfouies, d’exprimer l’abandon et la fragilité de l’instant.
Un monde où l’animal et l’homme marqués de tristesse et d’humour, chacun d’une même importance, avec les mêmes désirs, les mêmes besoins vitaux, mais aussi les mêmes souffrances, sont mis en scène, dans un monde interdépendant, où le sort de chacun est lié à celui de l’autre
C’est un monde tout en couleur faussement naïf dans lequel l'artiste tente de poser des émotions, d’exprimer l’abandon et la fragilité de l’instant, ce monde où l’animal et l’homme sont d’une même importance.
La longue période de confinement lui a inspiré une grande toile, installée face à l’entrée, où se mêle amour, espoir et longévité.
Hélène, par sa peinture, veut sensibiliser sur l’indifférence qui nous entoure.
Lucie de Syracuse, jeune artiste de la région bordelaise, au travail atypique, est inspirée de la littérature romantique et fantastique qui l’a passionnée durant toute son enfance.
À la fois peintre et poète, elle utilise différents médiums, huile, acrylique, encre de chine, et peint sur toile ou support bois des personnages imaginaires, des sirènes, des anges, des animaux fantastiques, biche bleue, tigre blanc…
Artiste éclectique, passionnée par les vieux objets qui font bouillonner son imaginaire, elle crée de petits univers à partir de ceux qu'elle chine pour les rassembler sous verre ou sous cloche.
Dans ses peintures et dessins, elle développe des confrontations féériques et romantiques où hommes, animaux et êtres hybrides sont comme pris dans des écheveaux de traits, de couleurs et d’émotions contradictoires.
Ces véritables petites saynètes, romantiques et pleines d’humour, vous font glisser hors du temps : nostalgie de l’enfance, souvenirs perdus, fantasme ou réalité.
La troisième artiste n'a pas pu être présente au vernissage.
Toulousaine, Evelyne Maubert s’est tournée vers la sculpture. Pour elle, tout a commencé par un matériau, le papier et une forte envie de le recycler, de se l’approprier, ce papier que l’on détruit, que l’on jette si facilement.
Un support à l’apparence légère, à la fois fragile et résistant, cela lui permet de diversifier les formes et de le rendre vivant. Tantôt surface prête à recevoir le pigment, tantôt volume, le papier se joue de multiples facettes.
Son travail part de la figure, de l’image de l’homme et met en forme ses combats intérieurs.
Elle s’attache à la fratrie, au symbole de la famille, aux sentiments profonds qui unissent les êtres, aux racines, à la protection familiale.
L’œuvre d’Evelyne Maubert est parfois troublante. D’un mutisme de papier, elle embarque ses passagers vers un monde mystérieux, évoluant entre rêve et réalité, s’aventurant dans les fouilles de l'intimité de chacun.
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Photos Marc Le Saux