Emile Parisien, Vincent Peiraneti, Roberto Fonseca

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Dimanche en soirée : Faites vite, c'est presque complet

ÉMILE PARISIEN & VINCENT PEIRANI 

Abrazo. Étreinte. Tantôt enlacement de sa partenaire de danse, tantôt accolade fraternelle. Existe-t-il une meilleure image pour le duo composé de l'accordéoniste Vincent Peirani et du saxophoniste soprano Emile Parisien ? "Abrazo" s’inspire non pas de l’œuvre d’un compositeur mais d’une forme d'art, d’une culture : le tango, son élégance, sa mélancolie et sa puissance rythmique et mélodique. Comme pour leur premier duo, Peirani et Parisien ne jouent pas le matériel des originaux, mais ils en jouent.

Des pièces de la plume de maîtres comme Astor Piazzolla, Tomás Gubitsch ou Xavier Cugat ne sont qu'une partie du répertoire. Les compositions de Parisien et de Peirani évoluent dans l'esprit du tango, tout comme l'arrangement de "Army Dreamers" de Kate Bush, que Peirani admire profondément. Ce qui unit tous ces différents éléments est la profonde affinité que l’on ne peut qu’entendre entre Peirani et Parisien. Elle naît de l’incroyable finesse de leurs interactions et de l’exceptionnelle approche novatrice qu’ils ont tous deux de leurs instruments.

C'est cette curiosité sans limite, ce désir de grandir ensemble et de gravir des échelons toujours nouveaux qui soudent le duo Peirani & Parisien et le rendent si unique.

ROBERTO FONSECA & NEW BULGARIAN VOICES

Enfilant les succès à Marciac comme autant de perles à son collier musical, Roberto Fonseca pourrait presque revendiquer le statut d’organisateur d’évènements. Son nouveau projet, la rencontre originale de la Bulgarie et de Cuba, ne devrait pas contredire les ressorts de son succès international.

À partir des ingrédients qui assurent sa pérennité artistique dans le domaine de l’afrocubanisme, il met cette fois-ci en scène les "New Bulgarian Voices", un Chœur bulgare ! Leur chef d'orchestre Georgi Petkov est bien celui qui a fait le pari d'une fusion du folklore bulgare avec d'autres traditions : après l'expérience espagnole aux côtés de Enrique Morente, il va explorer du côté de l'Italie avec Adriano Celentano, du Portugal avec Antonio Zambujo, ou encore de la tradition de Touva avec The Tuva Voices, pour n'en citer que quelques-unes.

Pour l'heure, il suffira d'écouter ces voix bulgares aux airs ancestraux se laisser allègrement bousculer par un Roberto Fonseca, qui tantôt joue percussivement du piano, tantôt nous subjugue par la délicatesse de son doigté, pour savoir de quoi il est question. Le challenge ne sera pas de comprendre, mais de le vivre. Alors, le but sera atteint ; une culture qui perdure, des voix qui ne cessent de se regénérer, une expérience toujours plus proche de l'universel.

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