Nous, Présidentes et Président des Offices publics des langues basque, bretonne, catalane et occitane, tenons à exprimer collectivement notre déception, notre incompréhension et notre mécontentement devant la saisine du Conseil Constitutionnel sur la loi Molac relative à la protection des langues régionales et à leur promotion.
Depuis de nombreuses années, la construction des politiques publiques en faveur des langues régionales et l’action des acteurs de terrain se heurtent à un cadre juridique insuffisamment abouti et à des obstacles et entraves nombreux et récurrents dans divers domaines.
Face à cela, la loi Molac est venue apporter un cadre légal permettant de sécuriser des pratiques largement répandues sur nos territoires et d’aller vers un développement facilité et pérenne. Elle a été écrite et portée dans un esprit de construction d’un large consensus que le vote majoritaire du 8 avril dernier a clairement confirmé.
Le recours devant le Conseil Constitutionnel effectué par 61 députés ce 22 avril, va à l’encontre de ce consensus, nous le regrettons et le déplorons.
Nous espérons une issue positive, et restons déterminés à œuvrer pour faire aboutir un cadre légal facilitateur et sécurisant, qui permette le déploiement d’une politique publique volontariste répondant à une demande sociale et à un consensus sociétal, politique et institutionnel que nous continuerons à susciter et accompagner.
Antton CURUTCHARRY Président de l’Office public de la langue basque Vice-président de la Communauté d’agglomération Pays-Basque
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Lena LOUARN Présidente de l’Office public de la langue bretonne Vice-Présidente de la Région Bretagne
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Carole DELGA Présidente de l’Office public de la langue catalane Présidente de la Région Occitanie Pyrénées-Méditerranée
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Charline CLAVEAU Présidente de l’Office public de la langue occitane Conseillère régionale déléguée de Nouvelle-Aquitaine
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