Le débat est largement ouvert. Jean-François Rousse l'entame, lors de la dernière réunion du conseil municipal, ce lundi 12 avril, quand il annonce ce dont Maurice Boison, le président de la Communauté de Communes de la Ténarèze, et son directeur général des services, Olivier Paul, lui ont fait part.
En négociation avec l'ESAT de la Terrasse, dans l'obligation de quitter ses locaux actuels de la Route de Nérac, celle-ci pourrait installer son restaurant à la Table des Cordeliers.
Uniquement un projet, fort heureusement pour le maire de Condom qui a de suite transmis son total désaccord sur une telle éventualité. La Table des Cordeliers fait partie de l'histoire de Condom, elle nécessite pour l'image de la ville de redémarrer avec à sa tête, au moins, un chef Meilleur Ouvrier de France. Sans viser comme par le passé des étoilés au Michelin comme l'ont été, dans les années 70 et 80, René Sandrini et Jean-Louis Palladin. L'étoile acquise ensuite, bien plus récemment, par Éric Sampietro a permis à Condom d'être classée station de tourisme.
Les Condomois, très attachés à ce lieu qui a connu des heures prestigieuses, risqueraient de réagir vivement à une idée semblable.
Comme le fait spontanément Cécile Laurent en adhérant totalement à 100 % à l'avis du maire. Pour elle, c'est un lieu emblématique qui mérite de le rester. Et en plus, côté pratique à prende en compte, la grande salle à manger est totalement impossible à chauffer l'hiver et doit être fermée, ce qui devrait constituer une gêne pour le fonctionnement du restaurant de l'ESAT.
Mais l'autre opposition ne se range pas à l'avis tranché du maire puisque Philippe Bret réagit vigoureusement. Pour lui, la Communauté de Communes de la Ténarèze a déjà tenté le pari d'installer un restaurateur de prestige dans l'établissement... et cela n'a pas marché. Il est parti, pas très loin d'ailleurs. L'installation de l'ESAT et de son restaurant d'application dans cet endroit serait tout-à-fait honorable. On n'aurait pas à rougir d'un positionnement très social avec une structure comme l'ESAT, bien au contraire.
Patrick Giacosa contre cette position en relatant les commentaires de propriétaires de gîtes pour qui les locataires seraient en demande d'un restaurant renommé.
Jean-François Rousse indique qu'il a demandé au président Boison de trouver d'autres investisseurs pour redonner vie à ce lieu, si important pour l'image touristique de Condom et de la Ténarèze.
Pour lui, la Table des Cordeliers doit permettre le rayonnement de Condom sur le plan touristique avec un attrait tout au long de l'année.
Lors des questions diverses, Cécile Laurent s'est interrogée sur le déménagement éventuel du SICTOM. Maxime Castelnau a apporté quelques précisions. Pour des raisons d'économie, un déménagement est envisagé ; le bâtiment serait l'objet de pourparlers avec le SIAEP de Condom. Ce dernier s'il en faisait l'acquisition, pourrait y installer ses bureaux et serait ainsi au plus près de la nouvelle usine de l'eau qui sera construite à proximité. Mais tout cela est uniquement à l'étude. Rien n'est fait !
La saison culturelle de l'été 2021 verra une modification concernant les animations du marché de la Halle, puisqu'elles alterneront chaque semaine, une semaine, le mercredi, l'autre le samedi. Il s'agit là, rapporte Lionel Pitton, de prendre en compte les remarques de certains marchands qui se plaignaient de trop de bruit lors des concerts.
Quant à l'ordre du jour de la séance, les trois principaux points ont été rapidement approuvés à l'unanimité à l'ouverture de la réunion, à 18 h 30.
↪ La fixation des taux d'imposition pour 2021 : il s'agissait de prendre en compte une modification de la taxe sur le foncier bâti. En effet, l’article 16 de la loi de finances pour 2020 précise que les parts communales et départementales de cette taxe sur les propriétés bâties vont être fusionnées et affectées aux communes, à partir de 2021, à hauteur du montant perçu au titre de la taxe d’habitation par la commune. Il en résulte que la taxe sur le foncier bâti pour 2021 est de 61,81 %.
↪ La convention pour le dispositif "Petites Villes de Demain" : cela consistait à prendre en compte le souhait de la Région Occitanie d'apporter son concours à ce programme et donc modifier la convention en conséquence.
↪ Un vœu en soutien au Collège Saint-Exupéry : en raison de la réduction de la dotation globale horaire forfaitaire envisagée et des conséquences qui en devraient en découler, à savoir la suppression d’une classe de 3e et de l’option occitan.
Ce vœu se résume ainsi :
- Apporter le soutien du Conseil Municipal aux demandes des enseignants et des parents d’élèves
- Apporter le soutien du Conseil Municipal au maintien de la cinquième classe de 3e et de l’option occitan
Photos Marc Le Saux