La sauvegarde de la langue gasconne et la vaccination contre la Covid, une relation inattendue

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Et c'est pourtant évident !

Quelle relation entre la campagne de vaccination actuelle et la sauvegarde de  notre langue gasconne ? Encore une nouvelle gasconade ? Pas du tout …..La réponse vient des USA !

Si ce pays n’a pas toujours eu, surtout ces derniers temps, des initiatives judicieuses, il y en a cependant une qui semble très à-propos en ce moment. Dans ce pays, les personnes qui parlent couramment certaines comme  le cherokee, une langue amérindienne très minoritaire, sont de moins en moins nombreuses. A l’heure actuelle, elles seraient moins de 2000 à vivre dans l’Oklahoma et principalement des personnes âgées donc particulièrement vulnérables.

Plus de trente d’entre elles ont perdu la vie depuis le début de la pandémie, il fallait donc essayer de retarder l’échéance. Les autorités sanitaires amérindiennes ont donc décidé de vacciner ses locuteurs en priorité, afin de les protéger de la maladie pour préserver un pan du patrimoine cherokee (langue, traditions  et le transmettre aux générations futures. La même politique s’est ensuite appliquée dans la réserve des Navajos, dans le sud-ouest des États-Unis…

En fait, les Américains ont compris depuis longtemps l’intérêt de la sauvegarde des langues très minoritaires .N’ont-ils pas utilisé avec succès la langue des Cherokees pour déjouer l’espionnage nazi ?

Et chez nous ?

Les authentiques locuteurs gascons sont bien des anciens comme chez  les Cherokee et les Navajos. Donc, en préconisant la vaccination contre la Covid aux plus de 75 ans,  l’ARS n’avait certainement pas conscience qu’elle contribuait à retarder la disparition,  inéluctable hélas,  de notre langue régionale …

Alors après toutes les tergiversations que l'on entend au sujet du calendrier des vaccinations qui prévoit que toutes les personnes concernées ne recevront pas le précieux vaccin avant l’été, il faudrait faire vite ! Sachant que l’Académie de Gascon de Seissan compte une grande majorité de plus de 75 ans, ne faudrait-il pas prévoir une dérogation prioritaire  pour que l’association, déjà en manque d’adhérents, survive à la pandémie ?  L’argumentation semble totalement recevable pour un pays prétendant soutenir les langues régionales même si jusqu’à présent, cela ne  reste qu’un vœu pieux !

Même si l’enjeu était bien moindre, nos aïeuls parlaient bien le gascon lorsqu’ils ne tenaient pas que les enfants présents autour d’eux comprennent les termes de leur conversation !  A l’époque où tout va passer par les réseaux sociaux, notre langue « maïrano » aurait peut-être encore une certaine utilité dans bien des domaines….

En cette période de morosité ambiante extrême, permettons-nous de divaguer un peu, autant que ceux qui nous dictent les directives qu’ils remettent aussi vite en question…..

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