L’amicale des clubs taurins gersois est née, il y a une vingtaine d’années, sous l’impulsion de Marcel Garzelli et de quelques aficionados qui souhaitaient se rassembler pour échanger.
Commençaient aussi à apparaître les anti-taurins qui gênaient l'organisation des corridas. Il fallut se regrouper pour que soit prise une législation amenant ces gens-là à une certaine distance des arènes.
Tous les clubs et les peñas ont aujourd’hui adhéré à cette amicale car ils y ont trouvé amitié, convivialité et un endroit où poser leurs problèmes, échanger... On pense en particulier aux clubs ayant transformé leurs arènes qui n'avaient jamais vu que des vaches landaises en arènes accueillant des corridas ; ceux-là ont pu recevoir au sein de l'amicale des conseils quant au choix des toros, à la composition des cartels.
L’amicale est donc tout au long de l’année un creuset d’échanges.
Mais il n’y a pas que le travail. Les clubs savent se retrouver, en début de temporada, pour organiser une journée festive à la fois taurine et gastronomique.
Cette année, c’était la peña Vivement 5 heures, le club de Plaisance de Pierre Caunille et Henri Raymond qui était chargée d'organiser la journée de dimanche dernier.
Jean-Louis Darré leur avait amené un toro lourd, très mobile avec de la caste pour le jeune Christian Pajero qui détient le trophée de Gascogne.
Chritian Pajero affronta cet animal dans les arènes de Plaisance. Il le fit avec courage car le toro, un Camino de Santiago, était compliqué et demandait à avoir quelques papiers pour l’affronter avec classe.
Christian Parejo réussit l’épreuve. Il n’y eut pas de dernier tertio, celui de la mise à mort, puisque, pour des raisons sanitaires, la bête ne pouvait être tuée.
Jean-Louis Darré avait amené aussi des vaches à tienter pour les jeunes Jean-Baptiste Lucq et Juanito qui va débuter en non piquée à Arzacq prochainement.
Ces deux jeunes toreros s’employèrent à démontrer la noblesse, la caste des vaches, leurs difficultés aussi.
Le ganadero rentra donc ravi de cette journée où il avait vu briller son bétail.
Après la tienta, on passa à table et c’est 173 convives qui dégustèrent la poule au pot.
C’est autour de cette table qu’eurent lieu de nombreux échanges taurins entre les clubs pour préparer la temporada ; certains ont déjà leur programme bien ficelé comme Aignan y Toros qui organise une corrida-concours de Pâques, une nouveauté dans le Sud-Ouest pour une placita ; ce club a eu le courage d’organiser ce type de corrida lourde à préparer ; les Vicois le savent bien, eux qui, chaque année, vont choisir les toros pour le concours de Vic-Fezensac, un des seuls dans le Sud.
Photos Pierre Delhoste