"L'ASF est un club plein de gens très attachants"


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Djalil Narjissi et Christophe Tarozzi reviennent, en quelques mots, sur la saison de l'AS Fleurance.

Djalil Narjissi et Christophe Tarozzi ont réussi leur mission : permettre à l’AS Fleurance de se maintenir en Fédérale 1. Désormais, les deux entraîneurs se tournent vers Marmande pour un nouveau challenge. Mais l’ancien Agenais et l’ancien Néracais sont unanimes là-dessus : l’ASF les aura marqués. Et avant de partir sur les bords de Garonne, ils ont bien voulu se prêter une dernière fois au jeu des questions dans une interview croisée.

 

- Si vous aviez un adjectif, ou un mot, pour définir cette saison ?

- Djalil Narjissi : Une saison sans roue de secours.

- Christophe Tarozzi : Compliquée.

 

- Quel bilan faites-vous, à la fois sur le plan sportif et sur le plan humain ?

- DN : Je suis très satisfait d’avoir vu des gars progresser, des gars qui ne connaissaient pas ce niveau et qui ont prouvé qu’ils pouvaient y jouer. On a vu des gars qui, au départ, se posaient des questions, puis se sont surpassés. Puis des joueurs de l’équipe B ont passé un cap en venant s’entraîner avec nous. C’est la satisfaction que j’ai du groupe.

- CT : Sur le plan sportif, le bilan est plutôt positif. On a eu une certaine forme de progression dans notre jeu, avec, certes des déceptions à l’extérieur. Finalement, les joueurs ont adhéré au projet assez rapidement, et ça s’est mis en place assez rapidement. Sur le plan humain, c’est là où je mets l’adjectif « compliquée » sur la saison. En fait, personnellement, je me suis très vite attaché à certaines personnes chez les dirigeants. Je n’aurais pas dû être si proche. Quand on est entraîneur, on ne peut pas se permettre d’être aussi proche des gens. Je prends toujours de la distance par rapport aux joueurs… parce qu’il faut avoir une certaine forme d’autorité. Et par rapport aux dirigeants, quand on a pris cette décision de partir, ça a été presque un divorce, une déchirure. Sinon, Fleurance est un club plein de gens très attachants, il y a un tissu de bénévoles exceptionnel. Tu n’en trouves pas ailleurs.

 

- Quel est le match cette saison qui vous a le plus marqué ?

- DN : Il y en a eu plusieurs. A Castanet, où on a dominé dans tous les secteurs et on perd d’un point (12-11). Et il y a Céret, qui nous avait corrigé au match aller (42-9), et, chez nous, alors qu’ils venaient jouer la qualif (en Du Manoir), nos gars n’ont rien lâché, et avec la manière (victoire de l’ASF 62-10). Il y en a eu d’autres, mais ce sont surtout ces deux matchs-là, Castanet et Céret qui, pour moi, sont les matchs les plus complets.

- CT : Le match de Céret à domicile. Parce que c’est l’aboutissement de plein de choses. Tu sais que tu es plus ou moins sûr de rester en Fédérale 1, tu sais que tu as un club qui vient pour se qualifier, et toi tu arrives à canaliser leur fougue pendant 15 mn puis, tu arrives à développer un jeu qu’on travaille depuis toute une saison. Je trouve que c’est vraiment l’aboutissement de tout un travail ; et ça arrive à point nommé parce que ça a fait du bien à tout le monde. Ce match-là m’a beaucoup plu, hormis le score, c’est le contenu qui m’a beaucoup plu...

 

- Durant la première partie de championnat, à un moment donné, avez-vous douté ?

- DN : Non, parce qu’on voyait le groupe bosser ; on voyait les gars prendre du plaisir. Là où j’ai douté, ce n’était pas sur la qualité, mais sur la quantité de l’effectif. Heureusement qu’il y a eu ces trêves qui nous ont permis de pouvoir récupérer des joueurs plus vite.

- CT : Jamais. On a toujours été à la course avec un ou deux clubs… On sentait qu’il y avait une marge de progression. Le seul doute, c’était au niveau de la quantité de l’effectif…

 

- Votre travail a permis à l’ASF de faire un pas en avant ; mais vous-même, avez-vous l’impression, personnellement, d’avoir franchi un palier ?

- DN : Bien sûr ; ça m’a permis de travailler sur moi-même, de me remettre en question… On apprend toujours.

- CT : J’ai appliqué, à Fleurance, la même chose que j’ai appliquée quand j’entraînais un club d’Honneur ou les Crabos à Agen. C’est mon même mode de fonctionnement… Quel que soit le niveau que je vais entraîner, je fais exactement la même chose…. Peut-être qu’aux yeux des gens, j’ai changé de statut, mais pour moi, je ne pense pas être meilleur maintenant qu’en début d’année.

 

- Quels joueurs de Fleurance vont vous suivre à Marmande ?

- DN : Médhi Aouche et Andre Potgieter. On aurait pu en faire suivre beaucoup plus, mais par respect pour Fleurance, on n’a pas voulu.

- CT :

 

- Auriez-vous un dernier message aux joueurs et aux supporters fleurantins ?

- DN : J’ai pris énormément de plaisir à Fleurance, en tant que coéquipier et aussi en tant qu’entraîneur. Du plaisir des deux côtés. Je n’aurai que de bons souvenirs avec les joueurs ; et avec les supporters, j’ai été bien accueilli, j’ai aimé la relation qu’il y a eu avec eux. Sans oublier tous les bénévoles du club qui ont une énorme importance et qui sont, pour moi, l’ADN de ce club. C’est surtout eux, les bénévoles, que je remercie.

- CT : Je retiendrai énormément plus de positif à Fleurance que de négatif. J’y ai passé une très belle saison. Avec de vrais moments de plaisir sur le sportif et sur les relations humaines, dans un club très famille. De toute façon, je ne m’efforcerai de retenir que les moments positifs, et il y en a eu beaucoup plus que du négatif. Voilà. Vraiment.

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