Pour garder l'Occitan à l'école

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Bastir Occitanie communique

L’heure est grave. La réforme Blanquer de l’Éducation Nationale dévalorise l’enseignement de la langue occitane, d’une part avec le jeu des coefficients, et d’autre part, via une mise en concurrence avec les langues étrangères et les autres disciplines. 

Depuis le mois de janvier, le mouvement citoyen « Bastir Occitanie » est donc en première ligne pour défendre l’enseignement de notre langue. Ainsi, le comitat Gasconha tolosana s’est réuni samedi 23 février, à L’Isle-Jourdain (32) pour organiser ses prochaines participations aux rassemblements prévus devant le rectorat de Toulouse ce mercredi 27 février et dans les Hautes-Pyrénées le 13 mars. 

D’autres actions sont également prévues, dans l’espoir que la réforme de l’Éducation Nationale soit modifiée en vue de prendre en considération l’enseignement légitime de l’occitan en Occitanie : rappelons qu’il est clairement stipulé par la Constitution (art. 75-1) que les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France. 

De fait, la réforme Blanquer dans sa forme actuelle ne tient absolument pas compte de la territorialité de l’occitan. En effet, contrairement à l’occitan, les autres disciplines optionnelles ont une offre généralisée à la France entière qui fait que, quantitativement, ces matières ne courent aucun risque : elles resteront quoi qu’il en soit largement enseignées. Au contraire, l’occitan étant par nature un enseignement fragile puisque localisé (dans les régions du tiers sud de la France), son enseignement risque purement et simplement de disparaître en se faisant écraser par la concurrence déloyale de disciplines diverses et variées largement promues à un niveau national. Une réforme intelligente aurait plutôt vocation à préserver la diversité des disciplines, en particulier celles reflétant l’identité spécifique d’un territoire donné (c’est le cas des langues « régionales »)  plutôt qu’à n’en favoriser que quatre ou cinq « à la mode » à une échelle nationale.

N'y aurait-il pas un paradoxe à ce que l'occitan, déjà rare (optionnel dans une poignée de collèges et lycées) ne devienne complètement marginal... en Occitanie ?

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