Samedi 29 septembre, des sons prenants et inhabituels ont fait vibrer l’église romane Saint-Nicolas de Nogaro. Le groupe vocal de polyphonie corse Aria è Terra a donné un concert qui a saisi le public.
De ces chants corses, sacrés et profanes, émane une paix infinie qui vous envahit d’un seul coup. À tel point que l’on se sent hors du monde, hors du temps. Cela rappelle les chants des moines à ceux qui en ont entendu. Les chanteurs prennent une note (a cappella) et la gardent longtemps. Si bien que lorsque les voix se taisent, on se secoue pour revenir à la réalité. Il n’y a pas de modulations comme dans le flamenco, mais les tons changent.
Parfois, un seul artiste chante des paroles et les autres l’accompagnent comme si leurs voix étaient des instruments. Aria è Terra chante à cinq, à quatre et à deux chanteurs.
Les artistes font très peu de gestes et un seul d’entre eux met la main en conque sur son oreille (certains ont été surpris : ils croyaient que c’était systématique chez tous les chanteurs corses…).
Proposé par la Région dans le cadre du 13e Festival Les Troubadours chantent l’art roman en Occitanie, ce concert a été organisé par l’Association nogarolienne pour la conservation et la restauration de l’église (Ancore). Son président, Jean-Étienne Meillan, s’est félicité de pouvoir accueillir un concert de haut niveau dans l’église et il projette d’en organiser d’autres. D’autant plus que le public a ovationné le groupe Aria è Terra.