.jpg)
La junior association du lycée d’Artagnan propose à tous d’assister à la projection de 3 films que ses membres ont sélectionnés. Voici l’opinion des HalluCinés sur ces films.
Les Bienheureux de Sofia Djama le 10 janvier à 20 h 30 à Plaisance-du-Gers
Lucie et Laetitia ont été bouleversées par le réalisme et la profondeur des personnages de ce film. La scène est dans Alger, partagée entre tradition et modernité. Amal et Samir fêtent leur vingtième anniversaire de mariage. Ils se regardent au restaurant et confrontent leurs deux visions de l'Algérie. Alors que leur fils Fahim et ses amis Feriel et Reda vivent dans une Algérie où l'Islam régit la société. Les doutes et les espoirs des Algériens - partagés entre les blessures de la guerre et la volonté d'avancer – sont décrits à merveille.
Soleil Battant de Clara et Laura Laperrousaz le 19 janvier à 21 heures à Nogaro
La projection aura lieu en présence des réalisatrices, qui avouent s’être livrées dans leur film, qu’elles qualifient de « lumineux et solaire ». Pour Tifanie et Zoé, ce film est une œuvre d’art, où chaque plan est un régal. La chaleur du Portugal, ses couleurs flamboyantes et le jeu de lumières splendide font rêver.
Le film nous transporte dans ce pays, où une famille composée des parents, Gabriel et Iris - fous amoureux l'un de l'autre - et de deux petites jumelles de 6 ans, Emma et Zoé, sont venus en vacances. Emma et Zoé mènent la belle vie avec leurs parents. Mais le passé ressurgit et « l’écluse des sentiments s’ouvre ». Les secrets trop longtemps enfouis refont surface et le couple n'a plus le choix : il doit les affronter.
Les yeux des deux petites poupées, unies dans l’épreuve, nous ramènent à l'âge de la naïveté. Et les quatre personnages, bouleversants, mais soudés, donnent une vraie définition du mot « famille ». Le sérieux du sujet est équilibré par le jeu des jolies petites filles qui apportent gaieté et surprise.
Vers la lumière de Naomi Kawase 18 février à 17 heures à Eauze
Tifanie et Pedro parlent de ce film avec passion. On y fait la connaissance de Misako, une femme fascinée par le monde qui l’entoure, qui essaye de tout son cœur et de tout son être de donner un semblant de vision à des aveugles. Vivre, sans voir ? Voir, sans vraiment vivre ? Naomi Kawase pose une réflexion profonde sur les émotions, sur la beauté extérieure et intérieure du monde qui nous entoure. Elle rend aussi un hommage au cinéma en mettant en valeur le pouvoir et la singularité de celui-ci.
Misako veut transmettre de manière très profonde le film aux non ou mal-voyants, ce qui dans son métier d’auto-description lui fait relever beaucoup de défis…C’est la rencontre avec Nakamori, un célèbre photographe dont la vue se détériore, qui va changer sa vie et lui permettre de trouver son chemin vers la lumière ! C’est un film synesthésique (1), qui aborde les sentiments à travers la vision, mais aussi à travers la sonorité, avec une bande sonore originale et émouvante. Un film qu’il faut regarder avec les yeux de son cœur et « ressentir avec la fragilité d’un nouveau-né ».
À noter : le journal des critiques écrites par les HalluCinés sera mis à disposition du public à Nogaro et dans ses alentours.
N.B. - La photo du haut de page est tirée de l'affiche de Bienheureux.
(1) Phénomène neurologique par lequel deux ou plusieurs sens sont associés. Par exemple, dans un type de synesthésie connu sous le nom de synesthésie « graphèmes-couleurs » (qui représenterait 65 % des synesthésies), les lettres de l'alphabet ou nombres peuvent être perçus colorés. Dans un autre type de synesthésie, appelée « synesthésie numérique », les nombres sont automatiquement et systématiquement associés avec des positions dans l'espace. Dans d'autres types de synesthésie, la musique et d'autres sons ainsi que les nombres, jours de la semaine et mois de l'année peuvent être perçus colorés, ayant une forme particulière ou une disposition spatiale particulière (Wikipedia).
