Cent ans après, trois soldats vont rejoindre la liste du monument aux Morts.

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Morts pour la France pendant la Grande guerre.

Au cours de recherches pour contribuer à la rédaction du Mémorial des Gersois Morts pour le France au cours de la première guerre mondiale à publier par la Société Archéologique et Historique du Gers, je me suis intéressé en particulier à Miélan. Il convenait de recenser les soldats morts, leur état civil et leur parcours militaire parfois jalonné de citations et médailles.

Sur le monument aux Morts de Miélan construit en 1924 et déplacé pour raison de sécurité en 1958, 41 noms sont gravés. A l’église Saint Barthélémy, la stèle commémorative comporte 47 noms. La plaquette imprimée en 1919 par la municipalité miélanaise en vue de l’édification du monument aux Morts situé au centre du cimetière du bourg, présente une liste de 44 noms. Le Livre d’or de la commune rédigé en 1929 et déposé aujourd’hui aux Archives nationales recense 45 noms.

Après recoupements et diverses recherches, il s’avère que plusieurs noms apparaissent sur le monument d’autres communes parce que le soldat avait quitté Miélan par mariage ou selon ses activités professionnelles.

Il reste 3 soldats qui n’ont pas été honorés sur un monument aux Morts. Omissions compréhensibles ; l’un n’était pas natif de Miélan, les deux autres parce qu’ils n’avaient pas la mention Mort pour la France lors de la construction du monument.

Doubrère Auguste. Natif de Miélan, il est petit fils d’Aristide Despaux, notaire à Miélan. Adjudant au 10° régiment de Dragons, il est détaché au service de la main d’œuvre agricole à Agen en 1917 pour raison médicale. Décédé à Agen en 1918, il sera reconnu Mort pour la France le 4 mars 1926.

Dumas Dominique. Né à Miélan, il fut officier d’intendance dans l’Armée d’Orient. Il décède au domicile de ses parents à Miélan le 25 octobre 1918 de maladie. Bien que reconnu Mort pour la France, lui aussi n’est pas mort sur un champ de bataille.

Fauqué Louis. Il est né à Duffort de père inconnu, marié à Miélan. Il est tué près de Liévin le 22 mai 1915 par des éclats d’obus. Son acte de décès est transcrit à l’état civil de Miélan avec la mention marginale Mort pour la France et inscrit au livre d’or de la commune.

La cérémonie du 11 novembre 2017 répare cet oubli sur décision du conseil municipal. Lors de l’appel aux Morts, Jean Loup Arenou, maire, les citera. La gravure de leur nom interviendra courant 2018 pour des raisons techniques. Deux anomalies seront aussi rectifiées : Fontan doit être écrit Lafontan ; Bourruts sera gravé Bourrust.

Le rendez vous est fixé devant la mairie à 10 H 30 pour former le cortège qui se rendra au monument aux Morts pour un dépôt de gerbes. Après la cérémonie, le conseil municipal invite la population au vin d'honneur qui sera servi à la salle des fêtes.

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