Corrida portugaise à Cazaubon

Le cheval  n’est  pas un bouclier pour  le torero  mais  un partenaire  de  lidia

La corrida   à cheval    redevient    très   prisée  dans les   grandes places  et  les  placita comme  Cazaubon   ont   maintenu ce spectacle  artistique  et  de courage    avec   les  forcados . Samedi  26 Août  à  17 h  30  ,  dans les   arènes  de  Cazaubon   l’harmonie   jouera  pour  le paseo   des deux  rejonéadors le portugais Joao Maria Branco  et l’espagnol  Oscar    Borja  , sur  la  sortie   du toril  sera  affiché   le  nom  de    l’élevage  , les  frères  Jalabert     de la   ganadéria  de  LA Chassagne   .Le    combat  du  toro  à cheval est  à l’origine  de l’affrontement    de  l’homme  à la bête  suivant  des   techniques  très   variées .Pendant    longtemps  combattre  le  toro  à cheval  resta l’apanage des  grandes   familles   portugaises  ou espagnoles  .C’est   Ginès    Cartagéna , le grand père  qui  arriva  à imposer les  roturiers    dans  le monde du rejoneo.Souvent  le toreo  à cheval  est  dénigré  sous prétexte que le  cavalier    torero  a  un    cheval    pour  bouclier , or  c’est   une manifestation  taurine artistique  qui comprend   une vingtaine  de   règles très  précises  qui valorisent   chaque   figure  exécutée    par  le couple –cheval-cavalier .Le  toro   doit  être  attaqué   de  face (de   cara ) ce  qui   va permettre  de clouer   à l’étrier   farpas ou  bandérilles , c’est  à dire    le toro  faisant  un angle   droit   avec  le cheval.La  pose  des  fers  en se faisant  poursuivre  par le toro  est  de moindre  valeur,l’attaque par  l’arrière  en  surprenant  le toro   mérite  une bronca.Le   cavalier  joue   un   rôle  important dans   la manœuvre   du   cheval, mais celui  ci  est aussi   torero,il sait effacer sa  croupe sur un   coup  de   corne,  d’ailleurs on peut  remarquer    que  sa   tête  est  toujours  tournée  vers  le  toro

LA LIDIA

Le rejoneador  débute   avec   son cheval  de  salida  ,  solide  et  rapide   .  pour poser  les  farpas ,harpons  affûtés    sur les  deux  faces  et  posés au  bout  d’une  hampe .Lorsqu’ils  sont  cloués , ils    libèrent  un    oriflamme. La pose des  bandérilles   est  très   variée : à  deux mains    le cheval  est  simplement guidé   par   la   pression   des   cuisses   du  cavalier  , les  rènes   étant  fixées  au   zahonne  (  tablier  de  cuir  )

Les  deux   bandérilles   peuvent   être clouées  d’une  seule main, al   violin,  c’est  à dire  au dessus   de   l’épaule  opposée  .La   pose al quiébro  est très spectaculaire : le  toro  charge, le  cheval le   trompe  par le  changement  de  direction  et le  cavalier  cloue  ses   bandérilles   . Pour   terminer  en beauté ,  les  rejoneadors   posent  des  bandérilles   très  courtes  ,les  roses ,  c’est   un  véritable   numéro  de  voltige ,le  cavalier   sort  alors  de  sa selle.

LA PEGA   DES  FORCADOS

En corrida   portugaise   le toro n’est   pas  tué  ,on va le   livrer  encore  plein   de vigueur aux forcados  qui  ont  pour    mission  de le   capturer    à  cuerpo  limpio (   c'est-à-dire sans le moindre   leurre)  . Ceux   qui   opèrent     viennent de Chamusca  , ce  sont  des fidèles   de la place    cazaubonnaise  où  ils  sont à  l’affiche  depuis  2002, il   leur   a  d’ailleurs    été  remis   la médaille  de  la ville  par le maire  de l’époque M.Sainrapt.Ce groupe de  forcados   a  été  formé   il y a   soixante  dix  ans, ils  sont  maçons  , ingénieurs, étudiants  , enseignants, agriculteurs ,  comptable . Ils  portent  la  tenue  des paysans : bas  blancs , culotte  courte  justaucorps , bonnet  en  pointe   vert  ou rouge ; Ils  réalisent    la pega  , c’est àdire   la capture  du   toro. Le  premier forcado  s’avance    vers  l’animal  d’une  démarche   chaloupée  et  le cite  .Le  toro charge  , c’est le moment   le plus  violent, le forcado   doit  se mettre  entre les  cornes , s’agripper  au cou, les autres forcados  arrivent  en renfort  et le toro est  maîtrisé  ou non. Dans ce dernier    cas , le toro  piétine   les   hommes  et les  degâts   peuvent  être   graves . Si la  pega  est  réussie , les   forcados   s’écartent, celui   qui  tient   le toro   par   la   queue est le  dernier  à  partir . Tous  ces forcados   sont  regroupés  en  club  comme en  France    le rugby , lefoot ou le   basket.

Les   rejonéadors   à l’affiche   samedi 26 Août ( 17 h  30)

 JOSE MARIA   BRANCO :  Il  est  né  au  Portugal   le  10   juillet  1992 .Il a  grandi au  milieu  des  toros  et des  chevaux. Il  commence   très   tôt  et   est très vite    parmi  les grands noms  de  tauromachie  à cheval  ,il  reçoit   l’alternative    des mains de  Pablos  Hermoso de Mendoza.Il torée  dans   les plus grandes  plazas  du Portugal   où il   triomphe    très  souvent.Sa  détermination est  d’être  le  meilleur .

OSCAR  BORJAS PISA :- Il  est né à Burgos   dans une  modeste famille    dont   il  est  la troisième  génération  de  cavaliers   qui  dressaient des  chevaux . Très    proche   de Pablo  Hermozo deMendoza ,  il   s’intéresse    à l’art   du   toreo à cheval et commence par  dresser des chevaux  toreros ;  Après   un  travail  difficile, il  débute   le   15 Août  2012  à Melgar de  Fernamental  dans une  novillada  de  son apoderado  et  ami,  CURRO .  Torero   retiré  ,propriétaire  de  la  ganaderia «   Las Nogalès »    dans  la vallée de   Losa.Il   coupe  4 oreilles  et il   sort   à   hombros ça  deviendra  par  la suite     son   habitude.Sa tauromachie   est   très  spectaculaire  grâce   au bon   dressage  de   ses   chevaux .   

TOROS  DE  LA  GANADERIA   JALABERT 

Pour   une  course  portugaise  il   faut   des toros   qui « occupent »  toute  l’arène  et sont  «  gourmands » d’un  cheval  en  mouvement ,    les  toros d’origine  Marquès  de Domecq     ont   ces  qualités   exceptionnelles,leur bravoure   en fait  des   combattants  parfois difficiles   à   manœuvrer . Leur  trapio     et  leurs   charges  rapides mettent  à dure   épreuve les forcados    pour   la pega  .

Pierre DUPOUY

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