Réunir plus de 7000 spectateurs sur trois jours, c’est un exploit que la ville n’avait jamais réalisé et dont elle s’est sortie avec beaucoup de brio .
L’organisation était des plus pointilleuses avec des responsabilités bien définies pour chacun et surtout sans perturber la participation du public tout en assurant sa sécurité à tous les niveaux .
Mais c’est évidemment la programmation exceptionnelle de cette 10ème édition, proposée par l’Air des Balkans qui est l’élément majeur de ce succès incontestable.
Sept nationalités sur scène, cuivres, instruments à cordes, de la famille des bois, batterie, accordéon, toutes les formes de la musique tzigane et balkanique ont été abordées afin de satisfaire les uns et les autres , grâce au talent des différents groupes que Florian Calvez et son équipe avaient sélectionnés sur place, principalement dans les pays de l’ex Yougoslavie. Un exemple parmi tant d’autres , belle surprise avec les chorégraphies particulièrement dynamiques des Romafest !
Le dimanche, un hommage particulier a été rendu à Esma Redzepova, d’abord dans le village culturel où un autel avait été aménagé pour rappeler l’engagement de la diva macédonienne, disparue après 60 ans de carrière, le 11 décembre 2016, alors qu’elle était annoncée à Seissan.
Ensuite , à 20h30, le public a pu retrouver sur scène ses musiciens, les Folk Masters qui, eux aussi lui ont rendu un vibrant hommage , accompagnés par une chanteuse marchant sur les traces d’Esma. Chaque inter plateau était occupé par les Fanfares de l’Est.
Pendant trois soirs, dans la fosse, l’effervescence était à son paroxysme, tant et si bien que samedi , la poussière soulevée menaçant l’appareillage électronique, il a été nécessaire d’arroser la piste.
Si lors des deux premières soirées , c’est le froid qui s’était invité aux spectacles, dimanche s’y sont ajoutés le vent et la pluie, ce qui a précipité le départ de certains, une grande partie des gradins étant devenus inutilisables. Par contre, la fréquentation de la fosse n’en a pas souffert, bien au contraire, sachant que le 1er mai permettait de jouer les prolongations, la fête du travail marquant pour eux la fin de la fête de la musique tzigane…
Après quelques jours de désinstallation , quelques semaines de repos, le temps aussi de faire le bilan définitif, Florian Calvez pensera déjà à l’édition 2018 !